12 décembre, on fête Jeanne de Chantal, saint Corentin, et aussi Notre-Dame de Guadalupe
Jeanne-Françoise Frémyot, ou sainte Jeanne de Chantal, Fondatrice de l'Ordre de la Visitation († 1641)
Orpheline de mère à l'âge de 18 mois, son père, président du Parlement de Bourgogne, issu de la noblesse de robe, lui donna une solide éducation puis la maria (dans la noblesse d'épée) en 1592 à Christophe de Rabutin, baron de Chantal. Le couple très uni eut six enfants.
En 1601, Christophe de Rabutin de Chantal mourut, victime d'un accident de chasse. La jeune veuve, après une période de deuil marquée par la rancœur et le désespoir, se sentant appelée par Dieu, se mit à la recherche d'un guide spirituel. Entre-temps, elle avait cherché refuge auprès de son beau-père lequel vivait en concubinage avec une de ses servantes qui traita assez mal la jeune veuve. Jeanne subit toutes ses avanies avec patience et douceur. Elle fit vœu, quoique jeune encore, de ne point se marier, et, après avoir établi ses enfants, elle se consacra tout entière à des œuvres de charité.
En 1604 elle rencontra François de Sales, évêque de Genève venu à Dijon pour prêcher le carême : elle s'ouvrit à lui et il accepta de la diriger.
En 1610, libérée de ses obligations familiales, elle rejoignit François de Sales dans son diocèse pour fonder sous sa direction spirituelle une nouvelle congrégation, l'Ordre de la Visitation. Elle fonda le premier couvent dans le Duché de Savoie, à Annecy.
Après la mort de François de Sales en 1622, elle s'occupa seule des treize monastères de l'ordre et poursuivit l'œuvre de son « directeur », dont elle hâta le procès en canonisation. Bien qu'ayant atteint l'âge respectable de 50 ans, elle fonda 74 couvents en 19 ans, ce qui ne fut pas forcément une sinécure, parlements et familles s'y opposant - parfois avec véhémence.
Cet ordre, consacré d'abord à la visite et aux soins des malades, puis à la contemplation comportait en 1641, au décès de Jeanne de Chantal, après trente et une année d'existence, 87 monastères dans toute l'Europe. Aujourd'hui il regroupe 3 500 visitandines dans 135 couvents répartis à travers le monde.
La fondatrice de l'ordre de la Visitation mourut en 1641, à l'âge de 69 ans.
Elle est la patronne et protectrice des personnes oubliées, des repris de justice, des mères de famille, et des veuves.
Sa dépouille mortelle est conservée avec celle de François de Sales dans la basilique de la Visitation à Annecy.
Saint François de Sales accueillant sainte Jeanne de Chantal dans la gloire de Dieu »

Saint François de Sales rencontre sainte Jeanne de Chantal - Restout


Corentin de Quimper, fut le premier évêque de Quimper. C'est l'un des sept saints fondateurs de la Bretagne continentale (saint Tugdual de Tréguier, saint Paterne de Vannes, saint Samson de Dol, saint Pol de Léon, saint Malo et saint Brieuc). La ville de Quimper est une étape du pèlerinage médiéval des sept saints de Bretagne continentale appelé Tro Breizh (Tour de Bretagne).
D'après Albert le Grand, saint Corentin serait né vers 375 en Cornouaille Armoricaine. Il devint ermite à Plomodiern où sa grande piété faisait déjà des miracles.
Sa légende lui attribue, près de son ermitage, un poisson miraculeux dont il coupait chaque jour, pour se nourrir, un morceau qui repoussait. Corentin aurait nourri le roi Gradlon et sa cour d'un morceau de ce poisson un jour où, s'étant égarés lors d'une chasse, ils étaient arrivés affamés à son ermitage.
Le jour où le roi Gradlon décida de fonder le diocèse de Quimper, il appela Corentin pour qu'il en devienne le premier évêque. Il l'envoya à Tours se faire consacrer évêque par Saint Martin.
Gradlon lui aurait accordé un palais à Quimper à l'emplacement de l'actuelle cathédrale de Quimper.
Saint Guénolé, fondateur de l'abbaye de Landevennec et saint Tudy, auraient été ses contemporains et ses disciples.
Il serait mort le 12 décembre 401, et aurait été enterré devant le maître-autel de la cathédrale de Quimper.
L'icône de Saint Corentin peinte pour l'Association orthodoxe sainte Anne (Bretagne).


Cathédrale Saint-Corentin. Vitrail (1857) représentant Mgr Graveran introduit auprès de Notre-Dame et de St Corentin.

Notre-Dame de Guadalupe, Patronne de l'Amérique Latine (1531)
Le 9 décembre 1531, sur la colline de Tepeyac, un peu au nord de Mexico, une jeune dame « éblouissante de lumière » apparait à un Indigène Juan Diego Cuauhtlatoatzin, baptisé depuis peu. Selon l'homme, elle se révèle à lui comme la Vierge Marie et le charge de demander à l'évêque de faire construire une église sur le lieu même de l'apparition.
Le prélat, d'abord incrédule, demande au voyant d'obtenir de la Vierge Marie un signe. Celle-ci ne tarde pas à le lui accorder. Le 12 décembre, se montrant pour la quatrième et dernière fois à Juan Diego, Marie l'envoie cueillir des roses au sommet de la colline. Et voilà l'homme redescendant tout ébahi, sa « tilma » - manteau - remplie des plus belles roses qu'il ait jamais vues en plein hiver ! Sous l'injonction de la Vierge, il retourne alors chez l'évêque, et ouvre son manteau devant les personnes réunies autour du prélat. Quelle stupeur pour tous de voir à cet instant s'imprimer miraculeusement sur la tilma une image représentant la Vierge, revêtue d'un manteau couvert d'or.
Quelque temps plus tard, les Espagnols lui dédient un sanctuaire. Chaque année, des milliers de pèlerins viennent se recueillir pour rendre hommage à leur protectrice. Elle est exposée dans l'église construite sur le Tepeyac.
Elle a été éclarée Patronne des Amériques par le pape Jean-Paul II.
Après 475 ans, la tilma semble parfaitement conservée, alors que ce vêtement de pauvre fait en fibres de cactus aurait dû se détériorer en 20 ans. En 1979, Philip Serna Callahan fit une série de photographies infrarouge. L'examen de ces photos révéla que, bien que certaines parties de l'image étaient peintes (elles pourraient avoir été ajoutée postérieurement à l'apparition), la figure de Marie était imprimée directement sur les fibres du tissu; seul les doigt des mains apparaissaient retouchés pour en réduire la longueur. Il découvrit également que le poncho conserve sans aucune explication la température du corps humain oscillant autour de 36,6°-37°.
La Tilma



