11 juin, on fête le Sacré-Cœur de Jésus et saint Barnabé
Solennité du Sacré-Cœur de Jésus
Le Sacré-Cœur est une dévotion au Cœur de Jésus-Christ, en tant que symbole de l'amour divin par lequel le fils de Dieu a pris la nature humaine et a donné sa vie pour les hommes. La tradition du Sacré-Cœur trouve son origine avec l'apôtre saint Jean, qui a reposé sa tête le cœur de Jésus durant la Cène (Evangile selon st Jean 13,23) et a vu le Cœur transpercé de Jésus lors de la Passion (Evangile selon st Jean 19,34-37). Par la suite, de nombreux saints ont parlé du Cœur du Christ, tels sainte Catherine de Sienne, sainte Gertrude de Helfta, saint François de Sales...
L'Église catholique se considéra confortée dans l'instauration de ce culte à la suite des apparitions que Marguerite-Marie Alacoque (plus tard proclamée sainte) a eu de Jésus dès 1673 à Paray-le-Monial.
Elle avait reçue, d'après son propre témoignage, plusieurs apparitions privées du Christ. La plus célèbre de ces apparitions est celle de juin 1675 : Jésus lui aurait alors montré son cœur en disant : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour, et pour reconnaissance je ne reçois de la plupart que des ingratitudes... ». Une autre fois, il lui aurait dit : « Mon divin Cœur est passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier ». Dès lors, Marguerite-Marie se sent investie de la mission d'établir une dévotion particulière envers le Sacré-Cœur.
La solennité du Sacré-Cœur a été instituée par Clément XIII en 1765 et étendue à toute l'Église catholique romaine en 1856.
En 1870, la guerre éclate entre la France et l'Allemagne ; la défaite militaire française ne tarde pas, suivie de l'occupation d'une partie du pays par les troupes allemandes. Alexandre Legentil, député sous Louis-Philippe, et son beau-frère, Hubert Rohault de Fleury, font vœu de construire une église consacrée au Cœur du Christ, en réparation et pénitence pour les fautes commises par les Français : l'église du Sacré-Cœur.
Pendant la première guerre mondiale, en réponse à la demande adressée par Sainte Marguerite Marie, en 1675, plus de douze millions de drapeaux et fanions français ornés du Sacré Cœur de Jésus furent portés par les soldats, les régiments, etc.. En 1917, la République a finalement interdit la consécration individuelle des soldats au Sacré Cœur et le port du Sacré Cœur.
BELLINI GIOVANNI - Le sang du rédempteur
sainte Marguerite-Marie
Image du Sacré Cœur de Jésus que sainte Marguerite-Marie donnait à ses novices
Sacré Coeur de Jésus. Batini. XVIIIe.
Étendard du Sacré Cœur de Jésus
Eglise du Sacré-Cœur, Paris
Saint Barnabé, disciple et compagnon de saint Paul, apôtre († 1er s.)
Né vers l'an -3av J.C à Salamine dans l'île de Chypre, Barnabé ne faisait pas partie du groupe des douze apôtres. Cependant les Actes des Apôtres lui en attribuent le titre au sens large, comme à Paul. Cf. Ac 14,14 : « Informés de la chose, les apôtres Barnabé et Paul déchirèrent leurs vêtements... ». Barnabé était le cousin de Marc l'évangéliste. Il avait mis tous ses biens à la disposition des apôtres. De son nom, Joseph, il avait été surnommé Barnabé par les apôtres, ce qui signifie « fils d'encouragement ».
Barnabé a peut-être été, comme Paul, disciple de Gamaliel à Tarse. Toujours est-il que ces deux hommes se rencontrent deux ans après la conversion de Paul à Damas et que c’est Barnabé qui le présente à la communauté chrétienne de Jérusalem. Commence pour lui, avec saint Paul un long périple qui le mène à Antioche, alors capitale de la Syrie et troisième ville de l’Empire. Puis à Chypre, puis à Pergé en Asie Mineure, à Antioche de Pisidie, à Iconium et à Lystres où ils guérissent un boiteux et sont pris pour des dieux. Barnabé est pris pour Zeus et Paul pour Hermès. Des persécutions et des acclamations rythment leur voyage.
Finalement ils reviennent à Jérusalem pour régler, avec les autres apôtres, et Pierre en particulier, le litige concernant les nouveaux convertis païens que certains voulaient astreindre aux coutumes juives. Les deux amis reviennent à Antioche et continuent leurs prédications. Puis se séparent. Barnabé retourne à Chypre avec Jean-Marc que l’on dit être son neveu. Certaines traditions précisent qu’il serait allé en Grèce, à Rome et à Milan. Il semble qu’il aurait été martyrisé à Salamine, lapidé et brûlé vers l’an 60, par des juifs excités et jaloux de ses conversions.
Son tombeau, découvert sous l'empereur Zénon (Ve siècle), contenait un exemplaire de l'Évangile selon Matthieu.
Selon Tertullien, dans le De Pudicitia, il serait l'auteur de l'Épître aux Hébreux. Cette attribution ne manque pas d'une certaine vraisemblance. D'une part, parmi les hypothèses possibles, elle est la seule remontant à un auteur de l'antiquité et d'autre part l'épître entière se présente comme étant une parole d'exhortation ou d'encouragement, allusion au surnom de l'apôtre ? (Cf. He 13,22).
Il est aussi traditionnellement associé à l'Épître de Barnabé, bien que les érudits modernes pensent qu'il est plus probable que cette épître ait été écrite à Alexandrie dans les années 130. On lui a également attribué des Actes qui sont apocryphes, et un Évangile de Barnabé, apocryphe souvent attribué aux musulmans bien que ces derniers le rejettent et ne reconnaissent pas son authenticité (Il contredit les récits du Coran et l'histoire de Marie telle qu'elle est relatée dans la tradition musulmane).
Saint Barnabé soignant les pauvres de Paolo Veronese, Musée des Beaux-Arts de Rouen.
Guérison de l'infirme de Lystra par saint Barnabé. Bible historiale. Guiard des Moulins. XIVe.
Saint Barnabé prêchant. Martyre de saint Barnabé. Legenda aurea. Bx J. de Voragine. XVe.
Martyre de saint Barnabé. Livre d'images de Madame Marie. Hainaut. XIVe.
Martyre de saint Barnabé. Vies de saints. Maître de Fauvel. XIVe.