J'ai enfin terminé la lecture de Vie et destin (1172p.) de Vassili Grossman.
C'est un peu le Guerre et Paix du XXe siècle, sauf qu'au lieu d'avoir comme toile de fond la campagne de Russie de Napoléon, enrichie de considérations sur le monarchisme et la naissance des États républicains, c'est plutôt un portrait sans complaisance du siège et de la libération de Stalingrad, accompagné d'observations lucides sur le fascisme, le communisme et la notion de liberté fragile dans un tel contexte.
V. Grossman, après la rédaction de son roman, a eu le courage de déposer son manuscrit à la Maison des écrivains, se doutant tout de même que le document suivrait la filière du KGB... Il est mort quelques années plus tard (1964) d'un cancer.
Chaque fois que je termine la lecture d'un roman russe, je me dis que c'est le dernier et qu'une page est véritablement tournée. Puis, comme par hasard, je tombe sur un autre bouquin russe et je me dis: "Bordel, celui-là aussi, il le faut!"
Cette fois-ci, c'est un recueil de nouvelles de Pouchkine, La Dame de pique et autres récits dans la coll. Folio... :)