(Bernard Mandeville
Je suis allée aux renseignements, ne connaissant pas ce livre
Intéressant, ça me donne envie de le lire ;)
Au XVIIIe siècle, Bernard Mandeville en écrivant La Fable des abeilles donna au libéralisme un des ses textes fondateurs.
Ah oui, c'est un livre plaisant. Je suis tombé dessus à la FNAC et comme j'en avais entendu parler et que c'était un texte court, je l'ai acheté. D'autant que c'est un beau petit objet dans la collection "Les Billets de la Bibliothèque" (édition La Bibliothèque).
M'enfin il ne faut bien sûr pas attendre un texte philosophique ambitieux. C'est simplement une réflexion ironique sur les rapports humains.
"Texte fondateur du libéralisme" si l'on veut, mais je dirais plutôt "inspirateur du libéralisme", car certaines réflexions un peu cyniques de Mandeville sont tout de même illibérales, comme lorsqu'il se félicite de l'instabilité, de l'imprecision et de l'injustice du Droit positif, par exemple :
La mode inconsistante, défaut si estimé
Quant aux mets, vêtements, meubles, billevesées,
Vice ridicule mais pressant le négoce,
S'était muée pour eux en ardent sacerdoce.
Leur lois et sentiments tout comme leur vêture,
Etaient soumis au vent, afin que rien ne dure.
C'est ainsi que la loi sujette à variation,
Qui augmentait le flou et les imperfections,
Corrigeait ce faisant ce qu'aucune prudence
N'eût permis de prévoir mieux que l'inconséquence.
L'équitable justice, en toute cécité,
Etait pourtant sensible à l'éclat du doré.
Souvent, le poids de l'or lui ouvrait la main gauche,
La Balance lâchée, c'était une débauche.
Les avocats, experts en accommodements,
Détournaient toute loi, bafouant leur serment,
Provoquant les procès, multipliant l'audience,
Pour grossir le torrent de leur propre finance.