Bonjour,

Dans les mesures les plus faciles cette taxe fait des émules parce qu'elle pénalise les plus riches . Zucman prend la relève de Piketty. Piketty visait une assiette trop large suscitant des remous. Là avec Zucman l'assiette est tellement resserrée que personne ne semble concerné . Après tout 2% sur 100 millions c'est un peu comme s'essuyer les mains sur un inconnu.

Seulement il y a hic à considérer l'évolution de cette taxe Zucman. Au début c'est 2% sur 100 millions et puis après ? Et si ça marche ce sera 4% puis 6% puis 12 % .... Comme la fameuse CSG de 1% à 17.5% . Et le capital taxable passera de 100 millions à 50, puis 25 jusqu'à revenir à l'ancien seuil de l'ISF .

Non visiblement cette taxe n'est pas souhaitable vu son profil à vouloir réduire le patrimoine sans limites garanties . C'est une nouvelle boîte de Pandore .

Cordialement.

    zenon Aucune taxe sur le profit n'est vertueuse. C'est l'échec qu'il faudrait taxer.

    Censurez ! Censurez !

      candidus

      Bonjour,

      Peut être que vous n'avez pas bien saisi l'esprit de cette taxe pour ne pas en comprendre l'évolution future.

      Cordialement.

        candidus
        ....dès lors que ça touche le capital et non pas le revenu.

          paulau C'est confiscatoire aussi si c'est la réussite qui est taxée, à travers le revenu.

          Quant à l'impôt sur les sociétés, il est carrément aberrant dans son principe, puisqu'il s'ajoute à l'impôt sur le revenu des actionnaires physiques.

          En fait, la question se pose au-delà des 10 % de la fameuse dîme. Comment est-on arrivé à un État qui pompe autant sur l'économie réelle ?

          Puisque eukini veut rester sybillin, vous pourriez peut-être nous documenter sur son truc qu'il prétend génial.

            candidus

            Bonjour,

            Ce que je note c'est qu'il n'y a aucune garantie pour que cette ponction fiscale n'augmente pas dans le temps. Ça a tout l'air d'un piège.

            Cordialement.

              zenon Le même piège que la CSG évidemment.
              Cependant que moi, j'observe, et je dénonce, que quelque soit le niveau de prélèvement déjà obtenu, et nonobstant le fait qu'il est déjà considéré comme trop élevé, on est parfaitement certain qu'il va continuer d'augmenter.

              Pauvres multimillionnaires !

              • enyo a répondu à ça.

                candidus
                Ce n'est pas une taxe sur le profit, mais une taxe sur les capitaux détenus, par les ultras riches qu'ils fassent indifféremment du profit ou de la perte.

                Logiquement, une telle taxe serait inconstitutionnelle, car elle ne respecterait pas l'égalité devant l'impôt, en confisquant 2% par an de la richesse de 1 français sur mille, jusqu'à le ruiner au bout de 50 ans. ......Vous imaginez bien, qu'il aura quitté la France, bien avant d'être ruiné.

                  marcopolo Exact, merci de cette précision. Ma critique des prélèvements sur les profits n'était pas pertinente pour cette taxe sur les biens.

                  Il me reste à donner mon avis concernant une taxe sur les biens (je n'aime la confusion avec la notion de capital qui est propre à la constitution de sociétés).

                  Or donc, concernant la taxation des biens, elle est effective aujourd'hui, d'une part lors des transmissions de patrimoine, des donations et des legs ; d'autre part sur certains biens, comme la taxe foncière (bâti et non bâtie) et l'IFI - quoi que ces taxes peuvent être considérées comme des impôts sur des revenus potentiels - notamment celles sur le non-bâti - et constituent en quelque sorte une incitation (énergique) à faire fructifier ces gains.

                  J'ai une conclusion plus simple, voire simpliste : marre de ces taxes qui la sont la face visible d'un État obèse. Il faut le dégraisser et un bon non-consentement à tout nouvel impôt quel qu'il soit sera le meilleur remède.

                    cheshire-cat

                    Que défendent le RN, les Centristes et la Droite :
                    https://www.tf1info.fr/politique/adoptee-par-l-assemblee-la-taxe-zucman-sur-les-ultra-riches-passera-t-elle-l-epreuve-du-senat-2376534.html :

                    "...En février dernier, cette proposition de loi qui prévoit que les contribuables au patrimoine de plus 100 millions d'euros paient au moins 2% de leur fortune en impôt avait été adoptée à l'Assemblée nationale(nouvelle fenêtre) avec les voix de la gauche et l'abstention du Rassemblement national..."

                    Mais tout n'est pas fini :

                    https://www.bfmtv.com/economie/economie-social/finances-publiques/le-senat-rejette-l-instauration-de-la-taxe-zucman-sur-le-patrimoine-des-ultra-riches_AD-202506120692.html#:~:text=Alerte%20info-,Le%20S%C3%A9nat%20rejette%20l'instauration%20de%20la%20taxe%20%22Zucman%22,patrimoine%20des%20%22ultra%2Driches%22&text=Cette%20taxe%20%22Zucman%22%2C%20du,pour%20la%20taxe%20%22Zucman%22. :

                    "...Les sénateurs écologistes, qui ont rallié toute la gauche et même une poignée de centristes à leur vote, ont regretté le rejet du texte, promettant de "redéfendre la mesure" lors du projet de budget pour 2026. "Ce n'est que le début de la bataille pour l'égalité devant l'impôt", ont-ils affirmé dans un communiqué..."

                      enyo "Ce n'est que le début de la bataille pour l'égalité devant l'impôt", ont-ils affirmé dans un communiqué..."

                      Bonjour,

                      Cette taxe Zucman n'a rien à voir avec une supposée égalité de devant l'impôt. C'est du n'importe quoi ce genre d'affirmation grotesque qui déjà mélange impôt et taxe. La "justice fiscale" c'est un thème idéologique que l'on essaie d'imposer aux représentants politiques . De plus ce sont ceux qui paient le plus d'impôts et de taxes qui sont objectivement les mieux placés pour évoquer une sorte de "justice fiscale" .

                      Cordialement.

                        zenon La "justice fiscale" c'est un thème idéologique que l'on essaie d'imposer

                        Tout comme "l'impôt confiscatoire."

                          cheshire-cat Tout comme "l'impôt confiscatoire."

                          Bonjour,

                          Contrairement à la justice fiscale l'impôt confiscatoire se définit à partir du moment où il dépasse 75% du revenu . Mais la base pour ce calcul est faussée puisqu'elle ne tient pas compte de certaines taxes dont la ou les taxe(s) foncière(s) . Les mieux placés pour évoquer "la justice fiscale" sont sans doute les plus taxés pas les 20 millions de foyers non-imposables .

                          Cordialement.

                            zenon l'impôt confiscatoire se définit à partir du moment où il dépasse 75% du revenu

                            C'est une mauvaise définition.
                            L'appréciation du confiscatoire doit se fonder sur le patrimoine, pas sur le revenu.

                              candidus C'est une mauvaise définition.

                              Bonjour,

                              C'est la définition officielle en France . Mais pour vous 90% ou plus du revenu en impôts ne serait pas confiscatoire. Vous jouez sur les mots biens et revenus.

                              Cordialement.

                                zenon

                                Ma remarque est simplement d'ordre linguistique : il s'agit clairement de deux termes de langue de bois respectivement de gauche et de droite utilisés en tant que tels pour déclencher un réflexe pavlovien d'approbation chez les citoyens auxquels ils sont adressés selon leur bord.

                                  zenon Vous jouez sur les mots biens et revenus.

                                  Je sais les distinguer, contrairement aux gauchiss' et autres fiscalistes français biberonnés à Marx et Marcuse.
                                  Je suis viscéralement opposé à tout impôt sur les profits et sur les revenus. 1% d'impôt sur les revenus est déjà confiscatoire, alors vos 70 % sont surréalistes pour ce qui me concerne.

                                  J'observe incidemment que la DDHC est trahie par l'interprétation contemporaine (et contre-productive) de "selon ses facultés" par "selon ses revenus".
                                  Linguistiquement, le terme "facultés" renvoie à un "capital" personnel, et non à un gain de l'année.