L'entourage fait partie, à mon avis des derniers à devoir être consulté dans ces cas-là. La vie d'un humain fut, qui plus est quand elle est devenue atroce, n'est pas le jouet d'un caprice familial. C'est dur à entendre, mais face à la mort (et encore plus faste à la vie misérable), la famille comme tout le reste, n'a plus rien de sacré. C'est si difficile de faire un effort de décentrement pour se mettre une minute à la place de ces pauvres gens ? N'oublions pas que ça n'arrive qu'aux autres, sauf si…
Peu de personnes de leur "vivant" expriment le désir d'être, (si ça n'arrivait pas qu'aux autres), maintenus dans un état qui n'est ni vivre ni mourir. Terrible de condamner autrui à ce que nous ne voudrions jamais pour nous-même.
Encore plus terrible de constater que très souvent, ceux à qui ça arrive, s'accrochent au peu de vie qu'il leur reste.
La famille est non seulement consultée, mais au final elle est décisionnaire.
Et je pense que oui, ce doit être difficile de se décentrer. Le chagrin rend vulnérable, et on demande aux gens comment ils veulent fracasser leur vie. En abrégeant une vie qui leur est chère ou en la maintenant pour une durée indéterminée.
J'ai, personnellement, beaucoup de mal à me positionner sur ce sujet.