Fouché, la Terreur est tombée sur la France comme le couvercle d'un tombeau.
Le massacre des Français est devenu une mesure de Sûreté publique. Un Tribual farouche que j'appelle le Tribunal des assassinats, fut institué dans chaque prison. Ce Tribunal qui a fait couler le sang à flot, marque une page rouge dans notre Histoire nationale. Justifier la Terreur me semble difficile, car comment peut-on justifier une effarante vengeance ? De plus, l'effet d'un pareil acte fut désastreux pour la France.
Robespierre et ses acolytes sanguinaires ont creusé un véritable fossé de sang, signal de la division éternelle. Comment peut-on parler de "juste" vengeance du peuple, lorsque l'on immole des milliers de Français innocents pour la plupart ?
Le Comité de salut public, c'était le conseil des Dix avec Robespierre à sa tête. L'Assemblée nationale lui avait donné tous les pouvoirs. Ce Comité avait établi un gouvernement révolutionnaire au-dessus de tous les autres. C'est en 1793 que le Comite de salut public ouvra son livre de sang. C'était un véritable cabinet noir de la Révolution où quelques hommes impitoyables se réunissaient autour d'une tableau tapis vert. Jour après jour, il va sortir les grandes mesures ou devrais-je dire, les grands coups de foudre, qui allaient accabler la France. De cette antre, Robespierre guettait sa proie et tout tremblera sous ses mains, partout. Ces hommes froids vont frapper dans l'ombre. Ils sont le coeur et le bras de la Rèvolution. La Terreur est un nom qui exprime clairement sa pensée : elle est au-dessus de la pitié et des lois, des institutions divines et humaines, au-dessus de ce qui est juste ou non. Enfin, au-dessus de tout !
Pour sauver la Révolution, ces hommes sont prêts à sacrifier des hécatombes de victimes. Le Comité de salut public fut une dictature et ce qui manquait le plus aux assemblées délibérantes "l'initiative", s'était réfugiée dans ce Comité. Toutes les résolutions partaient de là, et toujours elles arrivaient à leur but. Le glaive de la Terreur va moissonner les têtes françaises par le millier.
Tout le pouvoir exécutif se concentra plus que jamais dans ce Comité. Sa force était immense, il tenait des ses mains la vie et la mort de tous les Français. Quand une ville se soulevait, on l'écrasait impitoyablement. Tout fléchit et tout succomba sous cette main de fer invisible tandis que les mains croisées sur la poitrine, la Convention regardait tomber les têtes. L'Assemblée voyait grandir chaque jour la puissance du Comité, et son importance à elle décroître.
Dans ses discours, Robespierre s'attachait à présenter la violence comme un mal nécessaire. Il dominait le Tribunal des assassinats et son homme de main Fouquier-Tinville ne recevait que des ordres du Comité de salut public.
En faisant de la tyrannie un moyen de gouvernement, Robespierre a perdu de vue la souverainté nationale. Le glaive de la Terreur s'est retourné contre lui et ses terroristes.
Inutile de vous dire que je n'aime pas Robespierre qui a porté un coup mortel à la République en assassinant tous ceux qui étaient la force et le génie de la Révolution. Il a tué la République quand il frappa les Girondins et les dantonistes après leur avoir donné le baiser de Judas !