Ce n'est pas désagréable: c'est une réalité. Surtout pour les élus des petites communes.
Un maire d'une petite commune est seul à siéger aux instances intercommunales sauf s'il peut déléguer sa présence à un de ses conseillers en commission. S'il n'est pas membre de l'exécutif dans sa CC, en dehors du temps où un bureau des maires est réuni et du conseil communautaire où les délibérations s'enchaînent, son acculturation est quasi impossible ou extrêmement limitée, à moins de formations qui bouffent au moins le tiers de son mandat. Avant de mettre les pieds dans les municipales, il vaut mieux qu'un candidat sache ce qu'il envisage au niveau de sa CC et comprenne l'architecture de la mutualisation de moyens/des prises de compétences...
Actuellement, on entre dans la dernière année de mandat, et je reste stupéfaite d'entendre les incompréhensions des maires ruraux, pas parce que les urbains veulent imposer des choix qui ne leur conviennent pas (au contraire, on leur demande de participer aux décisions: ils sont davantage nombreux au bureau des maires que ceux des communes urbaines et pèsent davantage) mais parce qu'ils se sentent dépossédés de décisions qu'ils ne parviennent tout simplement pas à prendre : ils sont largués. On vient par exemple de passer les deux dernières années à leur expliquer le SCoT, l'intérêt d'un PLUi pour les soulager : ils sont littéralement perdus...
Pas simple de prendre sa place dans une interco, mais essentiel...