E. Macron, F. Merz et K. Starmer sur « la menace russe »
La semaine dernière, le président américain D. Trump a déclaré que l’Ukraine était responsable du déclenchement de la guerre.
Mais les dirigeants de la France, de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne pensent différemment.
Le mois dernier, le président français E. Macron s'est exprimé au peuple français et dans cette adresse il a notamment déclaré :
La Russie du Président Poutine viole nos frontières pour assassiner des opposants… La Russie est devenue au même ou je vous parle et pour les années à venir une menace pour la France…
voir le site officiel du Président de la République française
Le futur chancelier d’Allemagne, F. Merz, s’est exprimé ainsi :
Wenn Putin jetzt nicht gestoppt wird, dann macht er weiter.
Die Ukraine muss den Krieg gewinnen, Russland muss den Krieg verlieren.
Si Poutine n’est pas arrêté maintenant, il continuera.
L’Ukraine doit gagner la guerre, la Russie doit la perdre.
voir Die Welt et Stern
Le premier ministre de la Grande-Bretagne K. Starmer a déclaré :
We face a near and present danger with Russia as an erratic, increasingly desperate aggressor on our continent marshalling all its resources - along with North Korean troops and Iranian missiles - aiming to kill and to conquer.
Nous sommes confrontés à un danger proche et présent avec la Russie, un agresseur erratique et de plus en plus désespéré sur notre continent, qui mobilise toutes ses ressources – ainsi que les troupes nord-coréennes et les missiles iraniens – dans le but de tuer et de conquérir.
voir Reuters
Dans le même temps, pour une raison quelconque, les dirigeants de la France, de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne ne s’intéressent pas au fait que le début de la crise ukrainienne en 2014 était lié au fait que le lendemain même de la destitution du président V. Ianoukovitch du pouvoir, le parlement ukrainien a voté à la majorité des voix l’abrogation de la loi linguistique.
Bien que cette loi ait offert certaines possibilités aux minorités ethniques d’utiliser leur langue maternelle dans un certain nombre de domaines de la vie publique, par exemple, elle a offert de telles possibilités aux Russes ethniques, en tant que plus grande minorité ethnique en Ukraine.
Ensuite, un certain nombre d’autres lois ont été adoptées et maintenant les minorités ethniques en Ukraine sont divisées en trois catégories.
Les soi-disant « peuples autochtones d’Ukraine » ont plus de droits.
Les minorités ethniques dont la langue maternelle est l’une des langues officielles de l’Union européenne ont moins de droits en Ukraine que les « peuples autochtones d’Ukraine », mais plus de droits que les minorités ethniques du troisième groupe.
Enfin, les Russes ethniques, puisque ils ne sont pas classés comme « peuples autochtones d’Ukraine » par la loi ukrainienne et puisque leur langue maternelle n’est pas l’une des langues officielles de l’Union européenne, ont moins de droits en Ukraine que les minorités ethniques des deux autres catégories.
À la fin du XXe siècle, des avions de guerre français, allemands et britanniques ont bombardé la Yougoslavie pour protéger les droits de sa minorité ethnique albanaise.
Mais la situation de la minorité ethnique russe en Ukraine ne concerne ni E. Macron, ni F. Merz , ni K. Starmer.
Ils ne s’inquiètent pas non plus du fait que la division des minorités ethniques en catégories dotées de droits différents en Ukraine rappelle fortement la situation dans l’Allemagne nazie.
Et en Ukraine même, les symboles nazis sont librement utilisés dans les forces armées, voir le message Emblèmes nazis sur les soldats ukrainiens dans la région de Koursk et le reportage de la chaîne de télévision d'État allemande Deutsche Welle, publié sur Youtube cette semaine.
VIDEO
Ci-dessous la traduction du titre de l'article du site allemand Die Frei Welt:
Les éloges de la télévision d'État allemande
Zelensky a commencé à entraîner des enfants soldats avec les emblèmes nazis