Laurent83000 Samantha2 Merci de votre post, serein et fort bien informé, tournant le dos à la démentielle démagogie tambourinée par "nos médias" 24 h sur 24.
Laurent 83000 J'avoue que cela me fait plaisir. Je ne sais pas si le règlement l'autorise, sinon que ce soit effacé immédiatement, mais pourriez vous, puisque vous êtes d'accord avec ce que je dis, me mettre un tout petit like
Mais bien certainement, puisque je suis d'accord avec la globalité de votre post et surtout sa calme objectivité. J’ai oublié de le faire hier. J'ai volontiers appuyé le bouton "J'aime".
Les deux points de détail que je voulais aborder sont les suivants.
Dommage que notre ami Framato ne participe pas souvent en ce moment à ce forum... C'est l'un de nos rares contributeurs ici qui connaissent bien l'ensemble du bilan Gorbatchev et son impact.
Gorbatchev, optimiste, très certainement sincère dans ses convictions, a été finalement « candide » (si ce n'est naïf...) face aux ambitions latentes d'un Occident, qui était déjà en instance de globalisation, mené comme toujours par ses seuls intérêts mercantiles. Le brave homme __ il l’était réellement, au fond __ qui était mentalement « rescapé » de la peste communiste après une lente et silencieuse évolution personnelle __ a trop fait confiance à notre parole, surtout non écrite, et à nos engagements, surtout de façade. Parole et engagements de façade que, lui disparu de la scène et à peine dix ans passés (désastreuse période Eltsine), nous avons tôt fait d’"oublier", puis par ne plus respecter et trahir ouvertement.
Au fond, l'erreur politique de Gorbatchev est de n’avoir pas été assez froidement politique, avec les mercantiles que nous sommes, quoique toujours hypocritement et pompeusement drapés des « droits de l’homme ». Son erreur a été d'ignorer le principe magistralement défini par le Général de Gaulle : "Les États n'ont pas d'amis. Ils n'ont que des intérêts."
Le président russe actuel (autre homme d'État historique) peut dire : "La Russie n'a pas d'amis. Elle n'a que des intérêts." Cela, bien sûr, n'empêche pas l'amitié, surtout entre les peuples, à condition que leurs intérêts supérieurs légitimes soient d'abord assurés... C'est l'unique mission et c'est l'unique raison d'être de l'État (encore une définition du Général de Gaulle).
Mais reste que Gorbatchev a, et aura toujours, un immense mérite historique : celui de faire enfin, comme vous dites,
"un gros trou dans le fût sous pression". Mais il n'a pas su, ou pas pu, en prévoir les réactions en chaîne, qui étaient largement imprévisibles et inimaginables d'avance. Il faut se remettre dans l'atmosphère de l'époque... D’ailleurs, à un moment donné, la planète, tout entière, était dans l'admiration et médusée devant l’incroyable transformation.
Dans le cadre de l'effrayante chape de plomb communiste, c'était proprement inouï. Pour cela, Gorbatchev aura toujours, malgré ses erreurs, une ineffaçable dimension historique.
La Russie a officiellement fêté son millénaire en 1988. Millénaire du fameux et symbolique Baptême du grand-prince Vladimir, ou Vladimir Ier, ou le Grand, en l'an 988. Mille ans donc.
Schématisons en bref.
Bien entendu, à l'époque, au Xème siècle, ce n'est pas encore du tout le gigantesque empire russe, mais c'est le point de départ de l'aventure nationale proprement dite. Cela, jusqu'au fameux Alexandre Nevsky, dont le fils Daniel transférera définitivement le siège de la principauté, de Kiev (la Russ" de Kiev) à Moscou, qui devient définitivement la capitale de la Principauté (1263), puis capitale de la Grande-Principauté de Moscou et Vladimir (1328), et enfin la capitale de l’empire russe, à partir de 1547, avec Ivan IV le Terrible (vraiment terrible...).
Donc petite correction de date, toutefois importante pour la chronologie. Le début du tsarisme russe ce n'est pas en "1400" mais plus d’un siècle plus tard, au XVIe siècle (1547). L'aventure nationale russe était alors déjà "vieille" de quasi huit siècles.
Au reste :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mill%C3%A9naire_de_la_Russie