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Sauf que la présidentielle reste l'élection phare de notre système politique (contrairement à l'Allemagne, où le président n'est pas élu au suffrage universel).
Si Macron reste et dissout à nouveau en juin prochain, il y a un risque élevé que l'Assemblée soit toujours divisée en trois blocs et que la France demeure ingouvernable jusqu'en 2027.
S'il y a un nouveau président, il y a de fortes chances que son élection facilite l'émergence d'une nouvelle majorité. Ce n'est pas gagné d'avance, certes, mais c'est comme ça que ça s'est passé depuis l'instauration du quinquennat, en 2002, 2007, 2012, 2017 et même 2022. Il y a donc une bonne probabilité pour que les choses se passent ainsi en cas de nouvelle dissolution faisant suite à une nouvelle présidentielle.
Rappelons aussi que le président de la République (celui-ci ou son successeur en cas de démission), à défaut de pouvoir dissoudre avant juin 2025, peut provoquer un référendum sur le fondement de l'article 11 de la Constitution. Pour quelle question ? Tout dépend des priorités politiques dudit président : une réforme de la législation sur l'immigration et l'accueil des immigrés, un durcissement de la politique pénale, une réforme de l'organisation administrative du pays, l'inversion de la hiérarchie des normes, etc. Bien sûr il y a une part de risque : les Français peuvent voter non... Mais il faut bien essayer quelque chose pour réformer le pays... Le recours au référendum sur le fondement de l'article 11 permettrait de faire passer quelques réformes, malgré le blocage à l’Assemblée nationale.