je me demande encore à quel point le bruit, la fureur et le sang versé au coeur d’une région dont on savait les haines mutuelles qui la divisent, cliveront autant de types comme moi, assis bien confortablement loin de cette épuration indiscriminée de populations civiles, où qu’elles soient, cependant qu’eux ont les doigts crispés sur une souris enragée et prête à grignoter davantage leur réserve d'objectivité envers une quantité d'individus dite négligeable qui aurait eu le tort d’être née au mauvais endroit.
Celui de l’internement de ces parias à l’intérieur d’une enclave et de leur maltraitance, moyennant quoi deux instances antagonistes militantes mal inspirées ont programmé réciproquement le bien-fondé morbide de leur lutte existentielle dans une espèce de jeu de dupes financé qui n’aura trompé personne puisque chacun connaissait l’issue d’un statu quo de guerre larvée, comme la macération d’une pensée mortifère de la revanche et de la vengeance...
Le reste d'un monde prétendument plus policé ayant eu le souci de l’occulter, jusqu’au 07 0ctobre, jour d’un massacre
perpétré qui devait appeler à l’usage antique du « oeil pour oeil, dent pour dent »...
Ces internautes, voyeurs embarqués dans leur seule inclination à cibler l’ennemi intime et essentialisé par proxy interposé là-bas, appelleraient-ils de leur voeu un embrasement général où le deuil des populations et d’autres organisations non-violentes, n’aurait de valeur morale que le coût à faire payer pour réparer une offense que la victime s’emploie à exploiter dans la démesure jusqu’au-boutiste, afin de ne pas passer pour le bouc-émissaire au regard de l’histoire ?...
Si vaincre, à leurs yeux et comme une fin en soi, signifie la chute de régimes qui manipulent et asservissent leur peuple, et menacent le dispositif d’un bon voisinage entre des idéologies politiques, culturelles, voire cultuelles différentes,
la narration de leur parti-pris exclusif pourra expliquer l’avènement d’un nouveau monde paisible...
A moins qu'ils expriment seulement le désir, aujourd'hui non dissimulé pour eux, d’aller jusqu’au terme d'un jeu de massacre dont ils tirent juste la satisfaction de voir se matérialiser ce qui fait le fond peut-être du non-dit des gens ordinaires qui laissent parler leurs humeurs mauvaises et leur instinct le plus bas...
Je préfère donc le cynisme des uns à la haine de ceux-là.