«L'État de droit est essentiel à la démocratie, mais il n'a jamais été figé» : l’appel de 170 parlementaires en soutien à Bruno Retailleau
FIGAROVOX/TRIBUNE - Dans un texte collectif, près de 170 députés et sénateurs Les Républicains apportent leur soutien au ministre de l’Intérieur, à la suite de ses propos au JDD sur l'État de droit qui ne serait «pas intangible, ni sacré».
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Il convient de saluer cette mise au point.
Reprenons les choses, et commençons par définir les notions que nous manions. L'Etat de droit peut se définir comme un ensemble de règles nécessaires au bon fonctionnement de la démocratie et à la préservation des libertés individuelles : présomption d'innocence, autorité de la chose jugée, séparation des pouvoirs, etc.
Intéressons-nous à la séparation des pouvoirs. Celle-ci doit aller dans les deux sens. Le pouvoir politique décide des lois, et les juges doivent exécuter ces lois, en toute indépendance, mais sans introduire de biais politique partisan. Ces lois ne doivent pas être dégradées ou atténuées par les juges. Or aujourd'hui, on constate que certains juges (Conseil constitutionnel et Conseil d'Etat, notamment), sous prétexte d'Etat de droit, se livrent à une application très subjective et très politicienne de certains textes de loi, au service d'une idéologie politique très marquée (le laxisme sécuritaire et migratoire). C'est cela qu'il faut changer.
Le principe d'Etat de droit est important, mais il ne doit pas servir de prétexte à graver dans le marbre des politiques sécuritaire et migratoire laxistes, au mépris de la volonté populaire.