Michel Barnier prévoit un tiers de hausse des impôts et deux tiers de baisse des dépenses pour freiner le dérapage budgétaire
Le premier ministre a annoncé, mardi, qu’il renonçait à l’objectif de ramener le déficit public à 3 % en 2027. Dans l’immédiat, des « contributions exceptionnelles » vont toucher les grands groupes et les plus riches.
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Les hausses d'impôt, c'est relativement facile à mettre en œuvre. Elles produisent immédiatement un surplus de recettes. Et si elles sont ciblées sur les entreprises et les riches, elles sont plutôt consensuelles (parce que faire payer les riches, ça fait bien). Quant à l'impact sur la compétitivité du pays, il se fait ressentir plus tard, donc l'opinion publique s'en fout un peu.
Quant aux baisses des dépenses, elles sont un peu l'Arlésienne de la vie politique française. Oui, il faudrait baisser les dépenses, dans un pays qui détient déjà le record du monde des dépenses publiques. Mais c'st plus facile à dire qu'à faire. Car les gens s'imaginent qu'on peut réduire les dépenses sans douleur pour eux, juste en supprimant quelques gaspillages. Mais c'est plus compliqué. Oui, il y a des pistes d'économies en supprimant quelques gaspillages, mais elles ne suffiront pas à dégager les 20 ou 30 milliards d'euros d'économies escomptées. Pour dégager autant d'économies, il faudrait taper dans les dépenses sociales, mais ça, c'est impopulaire...
Notons que tous ceux qui, à droite de l'échiquier politique, promettent des baisses de dépenses, ne disent jamais comment ils vont s'y prendre concrètement.