Le fait d'avoir refusé un poste de VP de l'AN au RN, alors que 2 députés LFI ont été choisis pour ce poste, est une grosse erreur, voire une faute. Cela revient à considérer 10 millions d'électeurs comme quantité négligeable. Je rappelle, si besoin est, que je ne suis pas pro-RN, ni d'ailleurs pro-LFI.
Vu qu'aucun "bloc" ne dispose d'une majorité absolue, que les extrèmes sont d'ores et déjà exclus, soit de leur propre volonté (le LFI) , soit de la volonté des autres (le RN), de la participation à un gouvernement de coalition, il ne reste plus qu'à former, qu'on l"aime ou qu'on ne l'aime pas, cette coalition dont il est question depuis dimanche soir, à savoir un gouvernement formé par le bloc central et de la gauche modérée.
La voie la plus efficace ne serait pas de commencer par négocier sur les noms, mais plutôt sur un programme qui, sans contenter entièrement aucun des participants, serait acceptable par tous dans la mesure où il prendrait en compte une partie des revendications de chacun ainsi que, si possible de certaines attentes raisonnables des électeurs du RN.
Les Etats-majors ( s'ils n'existent pas, il faut les créer d'urgence) des centristes, des LR et des PS (voire +PC et +des verts non dogmatiques, qui doivent se cacher quelque part) doivent se constituer en groupe de travail et plancher au finish sur un tel programme.
Le rôle de Macron devrait désormais se limiter, comme cela se pratique avec succès chez certains de nos voisins, à la désignation d'un "explorateur" ( qui pourrait être Attal, ou X. Bertand ou J. Guedj ou, pourquoi pas...F. Hollande) chargé d'identifier les groupes et/ou individus éventuellement intéressés par une telle démarche, et in fine du premier ministre qui lui serait proposé par la coalition qui aurait conçu un tel programme.