courtial
Tout d'abord, par clergé progressiste, je désigne ici celui de notre religion d'état : journalistes, scénaristes, associatifs, universitaires, juges du droit, ... Ceux qui fabriquent le beau, le bien, le vrai.
Ensuite, au nom de l'universalisme Saint Augustin théorisa le devoir impérial à prendre le glaive pour évangéliser, Mohammed clama son devoir sacré à faire la guerre sainte pour répandre l'Islam, le Vatican sanctifia ceux qui partirent s'emparer du Nouveau-Monde pourvu qu'ils y répandent la sainte parole, Staline chercha à soumettre toute l'Europe sous la férule de la patrie universelle des prolétaires, et la République colonisa l'Afrique pour y imposer le progrès universel et éclairer le monde en ambitionnant de les modeler en clones de notre foutu clergé.
Aujourd'hui ces gens proclament que la France n'est pas le pays de notre peuple indigène mais celui de leurs valeurs, et que ça n'est donc pas grave s'ils nous submergent sous l'Afrique et nous font disparaître, puisque les peuples sont tous interchangeables et contingents : l'universalisme, cet autre nom du colonialisme et de l'impérialisme.
Le Vatican se fout que la France soit blanche ou noire, tant que tout le monde est à genoux pour prier devant les curés. La République se fout que la France soit blanche ou noire, tant que tout le monde révère la Culture, la Presse et l'Université, et met gentiment la tête sur le billot au nom de leurs foutues valeurs. L'empereur se fout de la couleur du trou qu'il sodomise, car il est universel.
Notre peuple ? Un sacrifice nécessaire. Un bouc émissaire. Un outil, un rien qui doit disparaître pour faire place à l'universalisme, aux grands idéaux de notre grand clergé. Mort à l'universalisme et à toutes leurs religions.