colomba ciceron8 Dans le contexte actuel comment voulez vous que Poutine accorde foi à des infos fournies par Biden .
Merci, Colomba. Votre brève et pertinente remarque m'a amenée tout à l'heure à réfléchir à cela, et voici cette réflexion.
En préliminaire, et loin des propos démagogiques, par exemple de "LCI" littéralement devenue la chaîne ukrainienne en France, il faut savoir ceci, qui a été très occulté dans nos médias ces derniers jours :
Avant même le 7 mars, jour où les US ont "prévenu" les Services russes (c'est fou ce que les US portent dans leur cœur la Russie et ses services...), à l'aube du 6 mars, la veille, des sections du FSB menaient un vaste coup de filet qui a abouti à la mise en examen de plusieurs dizaines de suspects, parmi lesquels il y a eu six morts du fait de leur résistance durant l’arrestation.
Par ces faits, il est évident que le FSB était déjà à l’œuvre sur la piste islamiste au moins dès le 6, avant que les US ne « préviennent » le 7. De toute façon, tous les services spéciaux partout dans le monde, sont à chaque instant en éveil. Mais voilà… Il y a parfois des coups qui aboutissent sans que l’on puisse d’avance les empêcher, exemple le 11-Septembre, le « Bataclan », Bali, Madrid-Atocha, Bombay, etc. etc. Cela ne met évidemment pas en cause le travail de fond de ces Service, qui évitent en général à leurs pays respectifs mille autres coups à longueur d’année, dont le public n’est même pas informé.
Mais j'ai également pensé à ceci.
Cet attentat à Moscou a possiblement pu être préparé dans l’arrière-boutique « CIA », en tandem avec son bras de Kiiv.
Qu'on ne nous dise pas que les services US n'ont jamais été dans le monde derrière aucun attentat ou coup d'État que ce soit... Il n'y a pas de preuve formelle pour cet attentat, bien qu'on ignore ce que les Russes peuvent aussi savoir et qu'ils ne révèlent pas.
Mais nous pouvons procéder par approche grâce à d'autres faits. Il est en effet de notoriété publique insistante que l’arrière-boutique « CIA » a en réserve depuis des années, au moins depuis la guerre de Syrie, des terrains, comme celui de Tanaf dans l'extrême-est syrien où des jihadistes ont été entraînés. Sans doute délocalisés ailleurs, formant des réseaux qui peuvent être réactivés, ils peuvent faire l'objet de certaines « commandes » ponctuelles à exécuter. Cela, parce qu'il n'est pas médiatiquement possible d'en porter soi-même le détestable chapeau. Ainsi, après coup, on martèlera et tambourinera médiatiquement aux bulots: « Ah le méchant Daech ! C’est le méchant Daech ! » Sans que l'on sache quelle est la vraie main commanditaire qui pourrait se tenir derrière.
Alors maintenant, pourquoi ce coup, demanderait-on ? D'évidence pour tenter de pousser à la déstabilisation, non pas tant de Poutine en soi (largement élu populairement), mais de l'objet même de notre détestation profonde : la Russie. Cette Russie énorme, qu’on voudrait bien pouvoir dépecer, si possible... d’une part, pour nous adjuger ses inouïes et inépuisables richesses naturelles (mon ami Framato ici pourrait facilement vous développer ce point), et, d'autre part, Russie à qui nous en voulons pour trois facteurs principaux :
- Primo, parce que c'est une puissance mondiale qui ne se soumettra jamais à notre diktat politique US-UE.
- Secundo, parce que c'est une puissance qui nous tient militairement la dragée haute.
- Et tertio, parce qu’elle critique et condamne nos fameuses "valeurs" UE-US, toutes tombées de la dernière pluie (n’en nommons que le LGBTQXYZ), "valeurs" que la société russe considère comme le point Godwin de la décadence et qu'elle ne tolérera jamais.
Je pense avoir là synthétisé, quoique très brièvement, les principaux facteurs qui sont à la base de notre détestation occidentale pour le monde russe et pour la Russie. Détestation devenue même publique, allant à leur essence même : en effet, nous n’avons pas reculé devant l’infamie intellectuelle __ opprobre ineffaçable historiquement __ de nous en prendre même au génie d'un Tchaïkovsky et d'un Dostoïevsky, les bannissant officiellement de quasi toute manifestation publique, au honteux motif qu’ils sont russes. C'est ce que les nazis avaient fait contre le génie d'un Mendelssohn, d'un Einstein, et d'autres sommités, pour la seule raison qu'ils étaient Juifs.
Bref. Dans un si mauvais contexte ambiant, tout devient bon, y compris le pire, pour nuire à ce que nous détestons. Vu les accointances souterraines (qui n’ont plus besoin de preuves) entre des services spéciaux occidentaux et des réseaux d’Al Qaida après le 11-Septembe (chose paradoxalement monstrueuse, vu ce que l'Amérique en avait subi), et avec "Daech" depuis la guerre de Syrie, pourquoi donc serait-il si incroyable ou impossible, pour des services spéciaux (US, ukrainiens ou autres), d’avoir passé "sous table" une commande ponctuelle à ce Daech-Khorassan ? Est-ce si inconcevable ? Justement, si l’on admet l'hypothèse un instant, tout ce que nous observons dans cet attentat comme anomalies, faits ou choses qui « ne collent pas », devient soudain plus compréhensible.
En effet, n'oublions pas que "Daech" est aujourd’hui en partie "en contact" indirect avec la CIA, notamment depuis la guerre de Syrie.
US et UE ont factuellement soutenu l'opposition syrienne soi-disant "modérée", une « feuille-de-vigne » qui cachait mal que "Daech" et "Nosra" se tenaient derrière. En réalité, ce n'est pas nous qui avons assommé "Daech" en Syrie, c'est la Russie. Et ce, à notre grand dam vu ce que titraient alors hypocritement nos médiaq : "Cessez de frapper l'opposition "modérée" en Syrie ! ». C’est ce que l’Occident et les médias claironnaient à la Russie en 2015.
Au fait, quelqu’un peut-il me rappeler ici le nom du ministre français qui avait sorti cette fameuse « perle », qui vendait la mèche : "Nosra fait du bon travail." Oui, textuellement, Daech-Nosra faisaient du bon travail. La sinistre phrase est même devenue culte.
Reconnaissons-le. "Daech", quoique nous haïssant comme « kouffar », est bien devenu, en même temps, un outil susceptible de recevoir commande "sous table" pour d’ignobles besognes où il est impossible de se salir directement les mains. Il n'y en a pas de preuves formelles, du moins pas à la connaissance du public, mais encore une fois, n’oublions pas que nous autres, Occidentaux, avons de facto bel et bien aidé sur le terrain, directement ou indirectement, la fantomatique « opposition modérée » syrienne, qui, in fine, n'était ni plus ni moins que le paravent de "Daech-Nosra". Car "Nosra fait du bon travail", n'est-ce pas…
Et puis c'est tout de même étrange, ces jihadistes tueurs qui ne cherchent absolument pas la mort en martyrs d’"Allah", et qui, au contraire, le crime perpétré, fuient comme des lapins en voiture… Où ? Vers la frontière ukrainienne. Est-ce qye cela « colle » avec un attentat à motivation strictement et exclusivement islamiste ? J'ai des doutes.