zenon Bonjour,
La Crimée a existé bien avant Khrouchtchev et l'URSS. Elle a même été romaine puis turque ...
Cordialement.
Bonjour,
C'est beaucoup de mauvaise foi en quelques mots, Zénon...
Sans développer des pages je m'en tiendrais au strict minimum, Colomba vous ayant déjà dit brièvement mais très clairement les choses.
Première démagogie : « la Crimée, aux Romains ! » La réponse est simple : les Romains sont morts et enterrés depuis 1 500 ans. Veuillez donc ne même pas les mentionner.
Deuxième démagogie : « la Crimée, aux Turcs ! » La réponse est encore plus simple. Les Turcs, battus au champ de bataille d'Otchakov, ont cédé la Crimée et le Khanat de Crimée à la Grande Catherine en toute légitimité officielle, par le traité de Iassy du 9 janvier 1792, traité d'État toujours en vigueur. Donc, contrairement aux Romains défunts et aux Turcs reconnaissant leur dépossession par traité bilatéral et droit de guerre, la Crimée est aux Russes depuis 1792. Elle s'est alors naturellement russifiée par générations successives. Sa population est aujourd’hui très majoritairement russe.
Troisième démagogie : « Khrouchtchev "donne" la Crimée à l'Ukraine » Vous ne le dites pas directement, mais c'est déjà dit ailleurs par vous ou d'autres. Il faut commencer par reconnaître honnêtement que si Khrouchtchev, patron de Moscou, a le pouvoir de "donner" la Crimée, c'est que la Crimée appartient bien à Moscou et que c'est Moscou qui en décide.
D'abord, la vérité historique est que Khrouchtchev n'a rien "donné" du tout. Du moins rien qui soit à destination de l’extérieur de l'URSS ou qui sortirait de la souveraineté de Moscou. Rappelons encore que la Crimée est légalement terre russe par traité d’État depuis 1792. Et Colomba vous a déjà expliqué que ces "cadeaux" intérieurs, entre Républiques soviétiques (RSS) étaient monnaie assez courante au sein du Soviet suprême. Ça ne "mangeait pas de pain", en pratique. Tout restait au sein de l'URSS et dans la propriété de Moscou.
Ensuite, si quelqu'un avait prophétisé à Khrouchtchev qu'un jour l'Ukraine, morceau d'URSS et ancien "berceau" historique de la Russie, allait se séparer de Moscou et emporter avec elle la Crimée, voire : passer avec armes et bagages sous contrôle hostile de l'OTAN, il est bien évident que Khrouchtchev se serait abstenu du tout au tout.
Il ne faut donc pas instrumentaliser, anachroniquement, le sophisme "Khroutchtchev a fait cadeau de la Crimée". Khrouchtchev, de toute façon, n'aurait jamais rien bradé du territoire soviétique. C'était inconcevable dans son esprit.
Finalement, l'on peut dire que l'actuel président russe a été bien plus libéral : il n'a sonné le retour de la Crimée au sein de la Russie qu'en constatant le coup d'État de l'OTAN à Kiev en 2014 (Maidan), prévoyant la nature antirusse du régime qui venait d’être installé, puis le retour du Donbass en Russie devant la maltraitance effective des Russophones durant huit ans par le même régime (2014-2022). Et encore, après référendum populaire d'autodétermination dans les deux cas. En effet, selon la Charte des Nations unies, tous les peuples ont le droit de disposer d'eux-mêmes, d’autant plus quand il y a maltraitance ou persécution.
En effet, il est impossible que le régime qui tyrannise collectivement une population, organise lui-même le référendum qui libérerait cette population de sa tyrannie.
Cordialement.