De l'Orwell pourquoi ? Parce que Jean de Meung voit les choses objectivement ? tandis que vous, Jean-Pierre, avez trouvé le moyen incroyable de me répondre par ailleurs rien d'autre qu'un "Non non non non non !" à l'argumentation raisonnée et réaliste que j'avais pris la peine de vous développer encore récemment.
Répondre en tout et pour tout "non non non non non", voilà le vrai orwellisme, mon cher. L’orwellisme, c’est le déni autoritaire de la réalité. Et la réalité objective donne aujourd’hui tort, de plus en plus clairement, à toute la démagogie mensongère orchestrée par le camp otanesque, autrement dit otasunien, que l’ensemble de nos médias aux ordres distillent sans relâche depuis deux ans autour de cette soi-disant guerre d’« Ukraine » là où celle-ci, malheureux dindon de la farce, nous sert juste de "proxy", cyniquement utilisé dans notre guerre exclusive contre la Russie.
Guerre que, nous autres Occidentaux, avons délibérément programmée à dessein en Ukraine pour nos seuls intérêts, dans l'unique but véritable de provoquer de tout près la Russie dans sa propre sphère historique, et l'y attirer dans la folle illusion de l'y battre militairement, après avoir cru pouvoir le faire préparatoirement, par la plus démentielle guerre de "sanctions" économiques. Tant il est vrai que l'Argent est le nerf de la guerre. Mais voilà. Il s'est avéré, pour les myopes que nous sommes, que la Russie avait des potentiels et des ressources naturelles inépuisables. Rien n'a effondré son économie, et nous y avons au contraire sévèrement écorché et déprimé les nôtres.
La suite du plan non avoué : en cas de défaite militaire russe (défaite que nous avons désirée totale pendant des mois, malgré les claques administrée par la réalité __ point besoin que je rappelle ici ce que disaient à ce sujet le "lemonde" ou "LCI - La Voix de Kiiv"), en cas, dis-je, de défaite militaire russe, la suite aurait été de provoquer alors, si possible, un coup d'État, il va sans dire anticonstitutionnel et anti-suffrage universel, à Moscou : une espèce de "Maïdan" russe, évvidemment téléguidé par nous, comme le fut de A à Z celui de "Kiiv" en 2014.
L'immense Russie aurait alors, pour la première fois (là même où Napoléon et Hitler avaient platement échoué), enfin été mise sous nos prétentieux petits pieds de nains de l'Histoire. Car dites-vous bien que tous les gouvernements qui chapeautent aujourd'hui nos soi-disant démocraties ne sont politiquement, et surtout éthiquement, que des nains sur le plan des valeurs, là où nous avions encore naguère des géants de la stature de De Gaulle ou de Churchill.
« Viser la Russie en soi, cest du pur imaginaire", diriez-vous. Point du tout. Il n'y a pas plus froidement réaliste que moi.
Ne doutez pas que ce que je développe ici n'a finalement été irréalisable que parce que la Russie, de fait, ne peut jamais être vaincue. Mais ce que je vise, ce sont nos intentions inavouées. En effet, nos États profonds __ fomentateurs en sous-main de quasi tous les troubles dans les pays du monde depuis 40 ans __ y ont très certainement beaucoup réfléchi, eux, et ont des plans pour cela, qui sortiraient des tiroirs au premier signal perçu comme favorable.
Soyez réaliste. Dans toute cette affaire, vous avez misé sur le camp de la démagogie occidentale, et depuis deux ans ce camp vous mène en bateau. Aimez-vous être mené en bateau ? Non, je suppose. Eh bien, dans ce cas, le courage intellectuel consiste à le reconnaître.