Si l'U.E. n'avait pas fait sauter les quotas laitiers, les exploittions laitières françaises seraient viables. Si l'U.E. n'avait pas favorisé par ses normes et le dumping social des travailleurs détachés les grosses exploitations étrangères, alors filières d'élevage, à commencer par celle du porc, seraient viables. L'U.E. aux origines même de la crise, l'a également aggravée par son inconséquence politique et ses refus dogmatiques. Il en est ainsi de l'embargo russe, des négociations sur le TAFTA et de l'interdiction de l'étiquetage des produits.
Quand la FNSEA réclame encore une fois mieux d'Europe, elle enfume donc gravement les agriculteurs et les Français. Il ne faut pas mieux d'Europe mais moins d'Europe et plus de France, plus de qualité française. Remettre Bruxelles à sa place et protéger le marché français des produits étrangers de mauvaise qualité qui tirent les revenus agricoles vers le bas et parfois nous empoisonnent. Une grande politique de patriotisme alimentaire s'impose, laquelle assurera des débouchés à l'ensemble de nos paysans et garantira la qualité dans nos assiettes.
L'agriculture ne peut pas être traitée comme un marché comme un autre, soumis aux dérégulations du libéralisme sauvage. Protéger nos agriculteurs pour leur permettre de vivre de leurs productions, d'innover et d'investir dans l'avenir, ne devrait faire l'objet d'aucune négociation.