Simon En ce qui me concerne, je suis bien incapable de définir la pensée politique de Macron.
Tu n'es pas le seul en 1ère approche. Mais en 2nde approche ...
Simon Il y a cinq ans, on voyait à peu près le fil directeur de son engagement. Il prétendait récompenser le travail et la prise de risque, il voulait lutter contre les inégalités de naissance et les rentes de situation, etc. A ce titre, il promettait, notamment, de créer un régime unique de retraites, et de réformer la fiscalité (hausse de la CSG, baisse des cotisations, prélèvement forfaitaire unique sur les revenus de capital, etc.) pour stimuler l'investissement. On pouvait ne pas être d'accord, mais il y avait quand même un véritable projet politique, avec un fil conducteur, une philosophie sous-jacente clairement assumée.
C'était juste du socialisme des Rocard, Delors, DSK et cie. Mais "Le socialisme ne dure que jusqu’à ce que se termine l’argent des autres" (Margaret T).
Simon Il faut dire que, depuis cinq ans, Macron a fait à peu près tout et son contraire, il a dit à peu près tout et son contraire. Le régime de retraite unique promis il y a cinq ans n'a pas été fait. La hausse de la CSG sur les retraites promise il y a cinq ans n'a été que très partiellement mise en place. La fiscalité du capital a été partiellement réformée, avec notamment le prélèvement forfaitaire unique, dont les effets restent difficiles à mesurer. Sur le nucléaire, on en a parlé, il commencé par prévoir la fermeture de plusieurs réacteurs (14 en tout), avant de redécouvrir les vertus du nucléaire. Concernant la transition écologique, il se moquait encore il y a peu des "amish", et aujourd'hui, il veut contraindre les Français à une nécessaire sobriété.
Absolument.
Simon Concernant l'industrie, il a commencé par brader plusieurs fleurons industriels français, avant de redécouvrir les vertus d'une véritable politique industrielle.
Faux, depuis son entrée à Bercy en 2014, il a été pro-industrie et il a beaucoup fait pour redynamiser le tissu industriel français.
Simon Les différentes crises ayant émaillé son mandat (les GJ, le COVID, la crise de l'énergie) font apparaître une constante. A chaque fois, même si tout n'est pas de sa faute, il n'a rien prévu, rien anticipé, s'est contenté de gérer l'urgence.
N'exagérons rien, il n'est pour rien dans le Covid et la crise énergétique, et dans les deux cas il n'a pas si mal géré.
Simon Heureusement pour lui, et malheureusement pour le pays, les opposants sont encore plus nuls et rendent tout à fait crédible cette posture consistant à incarner le camp du bien face aux extrêmes.
En effet.
Simon la désindustrialisation
Non.
Simon ll m'est arrivé de discuter de Macron avec quelques uns de mes proches qui le soutiennent. Quand je leur demande ce qu'ils lui trouvent, pourquoi ils le soutiennent, ils me répondent systématiquement des trucs du genre "il faut s'opposer aux extrêmes", "surtout pas Mélenchon ni MLP", "les autres n'auraient pas fait mieux"
Et bien oui, et moi je ne vote pas pour des sales comme Mélenchon, Marine Le Pen ou Zemmour. Alleluia !