Constat clinique,
A partir d’un certain nombre, la quantité deviendrait-elle une qualité, s’agissant de causes en faveur desquelles on manifesterait ?...
Pour certains mouvements de masse, on en dénigrerait l’ampleur en minimisant la quantification par
peur d’une mobilisation plus générale du corps social dont on sait recenser le nombre, et contre quoi les experts de la veille sont prompts à calculer le prix qu’il coûte à l’économie du pays...
Une expression populaire dont le volume confirme parfois son succès, car c'est l’action qui prime.
Et pour d’autres rassemblements, en l’occurrence celui invitant à défendre une certaine idée de la politicaillerie s'exhibant en tête de cortège, donc à combattre l’extrémisme partisan, on se satisferait du quorum de ces élus dont on n’ignore pas qu’ils ne représentent qu’eux-même, à vouloir revendiquer haut et fort le monopole de valeurs républicaines davantage qu’humanistes, et au sujet desquelles ces quelques probes endimanchés assurent d'avoir rendu toute sa dignité à la nation...
180 000 manifestants, en France, contre l’antisémitisme....
C’est peu, mais comme dit l’autre, c’est le geste politicien qui compte.
Les Français en ont juste marre que de piètres théâtreux qui prétendent sonder les coeurs et les reins d’un peuple sans cervelle les manipulent à l’envi, cependant que ces citoyens-là ne sont pas réfractaires à l’empathie.
Cela dit, compte tenu de la satisfaction d’un plateau de responsables visibles et audibles concernés par la question juive, au vu de cette marche de la solidarité, et convaincus aujourd’hui que la France n’est pas foncièrement antisémite, ce qui est vrai, se garderont à l’avenir d’une telle essentialisation et de nous ressortir cette antienne-là, parce qu’en s’acharnant à mettre à l’index un bouc-émissaire tout trouvé, on finit par se tromper de cible...
