La presse française, surtout de gauche, n'a pas été avare de moqueries sur les sorties du candidat Milei.
Et on doit reconnaitre que Milei y a mis du sien dans le genre loufoqueries.
Ceci dit, tant que, pour la presse mainstream, il restait un tocard sans aucune chance de l'emporter, se gausser de ses déclarations et de son programme était de rigueur.
Et puis surtout il avait, pour la gauche européenne, le mérite hautement appréciable de diviser l'électorat de droite.
Et d'assurer, croyait on à gauche, une victoire tranquille au candidat de la gauche péroniste.
Et patatras, C'est Milei que les argentins ont majoritairement choisi.
Alors on verra si le Président Milei réserve des surprises, bonnes ou mauvaises, ou bien si il s'assagit et ne sera qu'une déception supplémentaire pour le peuple argentin.
Ce qu'on remarque c'est que d'entrée de jeu Milei, à peine Président, a été habillé pour l'hiver par la presse: "ultralibéral, d'extrême droite, complotiste, réactionnaire" etc.
Ce soudain souci de la gauche pour l'avenir de l'Argentine et des argentins a quelque chose d'émouvant.
Enfin ce serait émouvant si on était sûr que c'est sincère.
Car, de mémoire, l'Argentine a été un des pays les plus riches du monde avant le grand plongeon dans la démagogie et la gabegie péroniste, la dictature militaire puis la dynastie Kirchner.
Et sauf pendant la dictature, ce qui était quand même la moindre des choses, on a guère entendu de voix critiques venues de la gauche nous alerter des folies péronistes et des souffrances du peuple argentin.
Souvenez vous de cette époque irréelle où l'Argentine était ce pays merveilleux de contes de fées de gauche, monde parallèle où les lois les plus élémentaires de l'économie ne s'appliquaient pas.
Et où les gouvernements successifs se vautraient dans les politiques les plus absurdes possibles.
Alors si Milei, volontairement ou par hasard, ou même malgré lui, juste parce que le moment est venu, arrivait à mettre un terme à ces décennies de malheur pour les argentins, qui pourrait s'en plaindre?