marcopolo
Il remarque que plutôt d'exalter les hauts-faits de la France, le parc exalte ses martyrs. Ce que semble reconnaître son interlocuteur, Nicolas de Villiers. C'est un propos très intéressant.
Vous ne semblez pas avoir lu l'article. Boucheron ne critique pas un manque de rigueur, puisqu'il souligne lui-même que tel n'est pas l'objectif d'un parc. Au lieu de cela il s'étonne des orientations du site, peu adapté aux familles et à l'opposé de sa réputation nationaliste. Son seul a priori confirmé est la posture anti-républicaine.
"Impossible donc pour moi de jouer le dédain universitaire contre le succès populaire."
"Visiteurs, vous pourrez choisir votre attraction, mais pas votre destin : à la fin de toute expérience immersive, vous mourrez en martyr."
"C’est que si l’on ne s’amuse guère au Puy du Fou, on ne s’instruit pas davantage : on s’édifie. Car tout y est trempé dans un sérieux de plomb et c’est presque beau d’y voir cette pureté désespérée, une folie dans la sincérité suicidaire qui tranche au moins avec le cynisme et la brutalité de ceux qui font aujourd’hui boutique de nos désespérances."
"On pense parfois que le succès populaire va à la facilité. Pourtant, dans le cas du Puy du Fou, rien ne semble obéir aux recettes de notre temps. Comment pouvait-on mettre tant d’énergies, de talents, d’inventions artistiques et de moyens technologiques pour faire spectacle vivant d’une idéologie mortifère ?"
"Car, enfin, participer à l’essor d’une civilisation qui monte, bien. Vivre les jours d’un déclin, mieux. Et, placé devant le trépas, l’accepter virilement : “Soit, qu’il vienne !” – belle attitude romantique ; on se sait gré à soi-même de l’adopter." (Lucien Febvre cité par Boucheron)