Je pense que ces élections européennes vont faire beaucoup de bruit.
Entre autres nouveautés, les sondages indiquent que 16% des retraités (ceux qui votent le plus) comptent voter RN.
C'est du jamais vu.
Mais le succès promis au RN ne sera pas si simple après scrutin.
La grande famille des partis identitaires n'est pas un ensemble très uni.
Par exemple, la famille politique de Madame Meloni n'a pas du tout l'intention de parler avec le RN.
Il y a plusieurs fractures entre ces différents groupuscules ou partis.
Le rapprochement avec la Russie de Poutine en est un.
Une journaliste disait "l'Italie, c'est pas la France, en Italie, on adore l'Amérique, et on ne trouve pas autant de russophiles qu'en France"
Je suppose qu'en France, les sympathisants RN, n'apprécient pas Mme Meloni, pourtant, elle gère plutôt bien sa barque. Je trouve cette personne nettement moins démagogique que ce que j'entends des discours du RN.
Autre élément marquant à suivre, le fiasco intégral pour le parti présidentiel.
Il se dit que l'équipe Macron compte taper sur le RN principalement sur ses accointances avec la Russie de Poutine.
Pas sûr que ce ciblage soit payant.
D'une part, parce qu'en France, les anti Poutine sont assez peu nombreux.
Mr Bardella, exactement comme Mr Trump, plus on s'acharne sur lui, et plus ça glisse sur lui.
Je comprends que Mr Macron veuille s'impliquer dans cette campagne, car hormis lui, personne n'a les axes d'attaque pour aller au front contre le RN.
C'est dommage, car il y a beaucoup à dire, sur les incohérences, les fautes, et les manquements au RN.
Mais ce sera sans doute le boulet principal en Macronie, il n'a pas les troupes adéquates, et ne les aura jamais.
Je pense que Attal aurait pu faire une bonne campagne, on le sent bien meilleur en communication (phrases courtes, mots simples, style punchline, ton volontaire)
Mais il a fort à faire, une fois placé à Matignon.