Rosssel C'est une vieille lune rocardienne qui ne fait guère recette, car finalement:
La société coopérative est une entreprise pouvant prendre la forme d'une société anonyme (SA), d'une société à responsabilité limitée (SARL) ou d'une société par actions simplifiée (SAS).
Et là on est devant les actionnaires (salariés dans ce cas) qui demandent des comptes quant à la gestion et veulent des dividendes, des banquiers qui imposent des covenants (english) (condirions engageantes), l'URSSAF et le fisc. C'est la fin du rêve.
france2100 1) A l'heure où les salariés changent de boulot comme de chemise et où tous les collectifs sont à la peine (associations par ex), la SCOP est-elle désirée ?
Non.
france2100 2) Une SCOP implique typiquement beaucoup plus de politique : il y a des débats, des structures de pouvoir informelles et donc difficilement révocables, ... C'est bien pour certains employés, moins pour d'autres.
C'est ingérable. Le cas d'une compagnie aérienne américaine est célèbre.
france2100 4) Si vous donnez une entreprise aux salariés, ils la vendront et iront travailler ailleurs. C'est viable si l'entreprise est un projet spéculatif devant mener à moyen terme à l'enrichissement, sinon il faut que la SCOP résulte d'un investissement personnel du salarié (qui prend des risques et sacrifie ses autres projets), ou que la vente soit interdite (ce qui entrave les investissements).
La relation entreprise-salarié perdure tant qu'il y a intérêt commun, et cesse quand les intérêts divergent, aussi bien parce que la salarié ne fait pas le boulot ou génère des troubles ou parce que la salarié actionnaire a trouvé mieux ailleurs (et alors la valorisation de ses actions est un sujet si on l'oblige à revendre ou bien la SCOP n'est plus une SCOP s'il demeure actionnaire).
france2100 5) La question des SCOP concerne la gestion des entreprises existantes. Mais la grande œillère de la gauche a toujours été la création d'entreprises : pourquoi créer ma boîte en France si je dois ensuite négocier sa gestion et ma vision avec Dugland et Duchemol ? On crée une boîte parce qu'on a une vision et qu'on veut son propre royaume.
Voilà la réalité du capitalisme. Aucune des grandes réussites purement privées américaines (Microsoft, Apple, Google, les boites de Musk) ou françaises (Bouygues, Air Liquide, Michelin, L'Oreal, LVMH ... ) ne ressemble à une SCOP.