Slin
Le problème avec le Progrès, et donc le progressisme, c'est qu'il est un postulat par la polycratie que ses valeurs et ses dogmes sont un bien universel et absolu.
Une telle conviction conduit inévitablement au corollaire qu'il faut imposer ses croyances par la violence légale, et que ceux qui ne les partagent pas - le peuple par exemple - sont illégitimes. C'est ainsi qu'au cours de la seconde moitié du XXè nous sommes passés de l'état-nation (la France pays des Français) à l'état théocratique (la France pays de "nos" valeurs) qui traite en inférieurs ceux qui ne partagent pas ses dogmes. Nous sommes passé de l'idée que le peuple doit diriger à celle selon laquelle les élus doivent contenir le peuple maléfique au nom des minorités, des droits de l'homme, ou de n'importe quoi.
Je trouve donc curieux de se réclamer du progressisme d'un côté et de se trouver des similarités avec Reclus, fustigateur du progrès et anarchiste.
Soit on fonde un état sur des principes sacrés (république libérale, droits de l'homme, théocratie), soit on le fonde sur la souveraineté populaire en acceptant que celui-ci aille dans une direction radicalement différente à celle souhaitée.