On peut se demander pourquoi malgré la Réforme protestante, la France demeura catholique.
Au XVIème siècle, la tourmente protestante souffla sur la France catholique, pourtant, elle demeura dèfinitivememnt catholique. Cette fidèlitè, la France la dut à sa foi dix fois séculaire. Les Français étaient un peuple un peuple chrètien formè et èdifiè dans la pratique de l'Evangile par un clergé clairvoyant, intelligent, instruit et laborieux. Le bon sens traditionnel de notre peuple se scandalisa de voir de évêchés et des abbayes avoir pour titulaires des gens de guerre.
Quand les théories prêchées par Luther en Allemagne se furent répandues en France, il y eut des adeptes à l'enthousiasme naïf et bientôt des disciples de la religion réformée un peu partout sur notre territoire. Mais qund l'hérésie de Luther menaça de s'étendre davantage dans notre pays, François 1er roi de France commença à ouvrir les yeux.
François 1er était en lutte contre l'empereur Charles Quint mais sous l'influence du pape Paul III, il se rapprocha alors de Charles Quint et se fit l'interprète du souverain Pontife auprès des princes luthériens allemands. Le roi de France clément et conciliant, décida que tous les réformés qui avaint été condamnés seraient amnistiés s'ils voulaient se convertir. Mais au lieu de ramener les hérétiques au Catholicisme, cette mesure favorisa le développement de l'hérésie. François 1er, maintenant édifié sur leurs intentions réelles et leur fanatisme, les fit poursuivre. Le principe de ces hérétiques était la révolte avant tout, et l'opposition au pape.
Henri II, le fils de François 1er, fut un adversaire résolu de l'hérésie. Il prononça contre chacun d'entre eux la sentence capitale, s'il n'abjurait pas. Il réalisa bien vite que son autorité politique était en jeu. Lorsque l'église réformée de Paris organisa une manifestation et convoqua une assemblée générale des églises réformées de France, en 1558, et rédigèrent une profession de foi appelée confession gallicane, Henri II s'inquiéta. Déjà, plusieurs parlementaires faisaient profession ouverte de calvinisme. Contre l'autorité du roi, un des principaux corps constitués de France manifestait son opposition. Henri II prit sans tarder des mesures de répression allant jusqu'aux condamnations à mort.
De religieuse l'opposition des réformés etait devenue politique. Le roi de France qui craignait pour l'autorité royale et pour l'unité française, se rapprocha donc de l'Espagne, contre laquelle il était en guerre et signa la paix pour pouvoir se retourner plus facilement contre ses ennemis de l'intérieur, jurant d'éradiquer l'hérésie. Les réformés furent maintenant partout traqués, poursuivis et massacrés. Le Calvinisme semblait détruit dans notre pays. C'est surtout pour leur rebellion contre l'autorité royale que pour leur adhésion à des dogmes, que ce roi poursuivit les hérétiques.
L'exemple de l'Empire, divisé en deux camps par la révolte luthérienne, et en proie aux influences étrangères, montrait à la royauté française le danger à éviter. La violence n'est survenue qu'après l'échec de ces tentatives de conciliation mais elle fut terrible. A noter que les moyens de répression utilisés à cette époque troublée, ne scandalisaient personne. D'ailleurs les réformés firent de même contre les catholiques, quand ils en avaient l'occasion. C'était l'esprit du temps, commun à tous les pays d'Europe