La France qui fut victorieuse grâce à Du Guesclin, sous Charles V, va connaître, encore une fois, les plus cruelles épreuves et les plus humiliants revers. C'est la folie de Charles VI qui livre la France aux factions de sa famille dont les partisans en viennent aux prises dans les rues de Paris. C'est avec le désastre d'Azincourt en 1415, la sinistre répétition, sous Henri V, roi d'Angleterre, des défaites de Crecy et de Poitiers. C'est le mystérieux assassinat du duc de Bourgogne, dont le fils, Jean sans Peur, contracte par vengeance, l'alliance française. C'est surtout le traité de Troyes en 1420 que la reine de France, Isabeau de Bavière fait signer à son mari dément, Charles VI. Le dauphin Charles, dépossédé du trône de France, ne sera plus connu que sous le sobriquet de roi de Bourges. Le fils du roi d'Angleterre, fiancé à la fille de Charles VI, devient l'héritier présomptif de la couronne de France.
Le traite de Troyes est la plus triste page de l'histoire de France. Avec la folie de Charles VI, l'inconduite de la reine Isabeau de Bavière, la France ne semblait plus croire à elle-même. Toutes les provinces au nord d ela Loire, de la Bretagne à la Bourgogne, dans toute l'Ile-de-France, à Paris, à Orleans, à Reims, à Beauvais, tous, nobles, clergé, bourgeois, le peuple entier, proclamait la légitimité du Plantagenet d'Angleterre, Henri V, roi de France contre le Capètien, Charles VII, roi de Bourges. Tout semblait définitivement réglé au profit du roi anglais, quand une petite bergère de 17 ans, sauva la France.