Au 12ème siècle presque tous les ordres religieux ont leur équivalent féminin : Benedictines. Cisterciennes. Prémontrés ou Norbertiennes, Augustines..... On trouve même des sœurs hospitalières sur la route des pèlerinages ou des Croisades
Elles pratiquent des activités équivalentes aux hommes y compris la copie de livres et même de la petite agriculture (maraîchage, plantes médicinales, petits élevages). Elles font beaucoup moins d'agriculture, mais font en plus du tissage et de la broderie .
Elles éduquent les filles en particulier celles de la noblesse . Comparées aux hommes, elles pratiquent plus de soins aux pauvres et aux malades, ce pourquoi elles reçoivent des dons.
Finalement, il n'y que dans les ordres combattants comme les Templiers et les Teutoniques qu'on ne voit pas de femmes, puisque même un ordre contemplatif très rigoureux comme les Chartreux voit son équivalent féminin émerger au 13 ème siècle.
Comme chez les hommes, des soeurs converses sont détachées du temps de prière pour passer plus de temps en travail manuel .
Comme les garçons, les filles peuvent entrer comme oblate vers 7/10 ans, ou comme novice à partir de 15 ans (ou devenir novice dans la continuité du temps d'oblate) .
La grande différence avec les hommes, c'est que filles du peuple y sont peu acceptées, sauf pour devenir converses (en fait devenir les servantes du couvent) et sauf pour les filles du peuple ayant une éducation religieuse et latine, ou montrant une grande piété.
Souvent, il fallait verser une dot monastique (argent ou terres) pour faire entrer sa fille au couvent , mais qui était inférieure à une dot de mariage . Les établissements féminins vivant plus de dons et de rentes, que leurs équivalents masculins.
Sauf exception l'influence religieuse, culturelle, educative et politique des abbesses sera bien moindre que celle des abbés .
Mais certaines moniales pouvaient être détachées de leur couvent pour éduquer les princesses et filles de nobles , à l'intérieur de leurs châteaux . Ou apporter conseils à la reine.
Il y avait entre 1 et 2 moniales pour 10 hommes .
La proportion de femmes augmente légèrement au 12 et 13 ème siècle sans jamais dépasser les 20%.
Avec l'apparition des ordres mendiants au 13eme siecle (franciscains et dominicains) apparaît aussi leurs équivalents féminins (clarisses et dominicaines)