Lorsque Giap s'éteint à Hanoï le 4 octobre 2013 à l'âge de 102 ans, le lendemain, on pouvait lire dans la presse le texte suivant : << J'ai appris avec émotion le décès du général Giap. Ce fut un grand patriote vietnamien, aimé et respecté par tout son peuple pour le rôle éminent et fondateur qu'il a joué dans l'indépendance de son pays. Alors que la France et le Vietnam sont devenus désormais des partenaires stratégiques, je salue aujourd'hui la mémoire d'un homme exceptionnel et présente mes profondes condoléances à sa famille et au peuple vietnamien >>.
L'auteur en fut le socialiste Laurent Fabius alors chef de la diplomatie française.
Un ministre de la République française qui rend hommage à un criminel de guerre, vraiment, il faut le faire. Ce qui est certain, c'est que cet hommage de Fabius à Giap est un outrage à l'armée française. On aurait pu ajouter à ce texte scandaleux des photos de nos prisonniers mourants sur des civières, véritables squelettes rongés par la fièvre et la dysentrie, rongés par les rats et torturés par un lavage de cerveau quotidien. Sans oublier ceux de nos soldats morts d'épuisement dans des marches et des travaux sans fin, et ceux qu'on a laissé à crever dans la fosse aux buffles. Des soldats héros de la Patrie dont les corps ne seront jamais restitués à leur famille.
Notre cher ministre socialiste avait sans doute oublié que Giap était un criminel de guerre qui avait organisé des camps de prisonniers, qui furent de véritables camps de la mort, des camps d'extermination d'où sur les 10,000 prisonniers français après la chute de Dien Bien Phu, seulement 3,000 survivront à peine. Le taux de mortalité dans ces camps infâmes était de 72%.
Giap que Fabius décrit comme étant aimé et respecté de son peuple, était un des pires caciques d'un régime communiste responsable de nombreuse purges meurtrières impitoyables du peuple vietnamien ainsi que du martyre de centaines de milliers de chrétiens vietnamiens. Ce soi-disant homme exceptionnel comme l'affirme Fabius, ne reconnaissait aucune loi de la guerre, aucune convention sur les droits des prisonniers. Sa stratégie était basée sur l'anéantissement totale et sans pitié. Il est responsable des conditions inhumaines de la captivité de nos combattants prisonniers du Viet Minh. Sur un total de 36,979 prisonniers des camps Viets, 26,225 sont morts dans des conditions épouvantables.
Comment un ministre de la République a-t-il pu attribué à Giap des qualités qui ont coûté si cher à nos soldats ? Un peu plus de retenue n'aurait certainement pas été superflue, ne serait-ce que par respect pour nos morts pour la France.