L'histoire de notre pays la France ne commence pas en 1789, mais à partir de l'établissement du catholicisme en Gaule. Ce n'est pas la pensée révolutionnaire qui a forgé l'esprit français qui prend sa source dans les monarchies mérovingienne, carolingienne et capétienne. Ce qui a fait notre France, ce sont nos rois, les guerres européennes et le christianisme.

Certainement pour une part, mais pas que.

James C'est ce que nous verrons au cours du développement de ce sujet.

James Je ne vois pas trop quoi d'autre, sinon évidemment le substratum de divinités gauloises que le christianisme a continué de respecter.

Remontons aux origines : Jules César vainquit Vercingétorix chef des Gaulois et les conquérants romains s'installèrent en Gaule. Les Gaulois moins civilisés que les Romains subirent leur influence. Les fonctionnaires et commerçants Romains vinrent s'établir en Gaule, d'abord en Provence, dans la vallée du Rhône, jusqu'à Lyon. Les Gaulois, formés par les Druides à la religion, subirent l'influence religieuse des Romains dont ils adoptèrent leurs divinités. Le mélange des croyances gauloises et romaines devint la religion gallo-romaine. Le Christianisme, religion fondée par Jésus-Christ, se fixa à Rome où vint résider l'apôtre Saint Pierre, suivit de l'apôtre Saint Paul. Les chrétiens de Rome étaient en liaison permanente avec Marseille, et, par Marseille, avec tout le Sud-Est de la Gaule. Les traditions évangéliques arrivèrent en Gaule de Rome, d'où le pape Clément envoya des missionnaires, et d'Orient, par les disciples de Saint Jean prêchèrent l'Evangile à Lyon et dans la vallée du Rhône. La religion du Christ se porta plus loin encore sur le sol gallo-romain par les vallées de la Saône et de la Seine et par la vallée de la Loire cers le Centre et l'Ouest. Les tribus gauloises demeurées encore barbares, connurent la religion du Christ. Le Christianisme s'est développé en Gaule en secret car les Romains ne voulaient pas entendre parler de cette religion. C'est une époque où tout chrétien pouvait être inculpé et poursuivi pour crime de lèse-majesté. Les premières conquêtes du Christianisme en Gaule furent assurées par le sang des premiers missionnaires martyrs. Beaucoup de cités gallo-romaines avaient pour fondateur soit un témoin de la vie de Jésus-Christ, soit un des disciples immédiats des personnages de l'Evangile. Historiquement parlant, l'année 177, sous l'empereur romain Marc-Aurèle, détermine la date connue de la prédication en Gaule du Christianisme par des apôtres.

faudrait deja debattre de la date du commencement de la france... clovis ou philippe august ? 481 ou 11eme siecle ? si on se refere au christianisme... je pense que la date du debut de la france est le bapteme de clovis

minautore Actuellement, c'est la victoire de Clovis à la bataille de Tolbiac en 496, son pacte avec Jésus-Christ et la réalisation de ce pacte à Reims par son baptême. Ces évènements ont toujours été considérés par la tradition comme la naissance de la nation française. Toute l'histoire du moyen âge et des temps modernes jusqu'à la Révolution française, reconnut la valeur juridique de ce contrat.

chevalier-du-temple Effectivement. Le Puy-du-fou retrace la vérité historique dans son tunnel du "Premier Royaume" d'où tous les visiteurs ressortent émerveillés.

chevalier-du-temple Certes ,mais ne pas oublier une forte tendance gallicane de nos rois ,et une disponibilité pour conclure des alliances avec des pays protestants voire musulmans . il faut aussi noter une survivance discrète de nos traditions celtiques dans le domaine artistique notamment ,et qui se traduit par exemple dans l'art roman.

Rosssel Certes ,mais ne pas oublier une forte tendance gallicane de nos rois ,et une disponibilité pour conclure des alliances avec des pays protestants voire musulmans . Je crois qu'ici nous sommes dans un autre chapitre mais votre remarque est intéressante. Le protestantisme a engendré le Jansénisme et le conflit qui a mis aux prises Philippe le Bel avec la Papauté reparut, au XVIIIème siècle, sous le nom de Gallicanisme. C'est une doctrine qui était chère aux rois de France, laquelle tendait à limiter dans le royaume, les pouvoirs du Pape au profit du pouvoir royal. En principe elle se rattache à la querelle du Sacerdoce et de l'Empire. En fait, elle remonte à la Pragmatique Sanction, élaborée à Bourges, en 1438, sous l'inspiration de Charles VII.

Les Francs étaient les principaux conquérants de la Gaule, mais d'autres peuples ocupèrent le territoire gallo-romain, comme par exemple les Bretons venus de Grande-Bretagne qui se convertirent au christianisme. Les Basques ou Gascons se fixèrent entre l'Adour et les Pyrénées, distincts des autres habitants de la Gaule. Le Christianisme prévalut chez les Francs au centre de la Gaule, surtout dans les cités, De Clovis à Charlemagne, les Francs vivaient en perpétuel contact avec les Gallo-romains descendants de Gaulois vaincus par Jules César. Deux civlisations étaient en présence, la civilisation franque et la civilisation gallo-romaine. Mais les gallo-romains plus civilisés, l'emportèrent sur les Francs, pourtant vainqueurs, au point de vue intellectuel et moral. Les Francs furent donc dominés par la civilisation gallo-romaine. C'est de ce mélange des deux civilisations que l'ancienne civilisation gallo-romaine devint la civilisation gallo-franque. L'Eglise catholique s'enracina profondément et la conquête de la société gallo-franque s'acheva par la diffusion des monastères répandus sur tout le territoire. Et qui dit monastéres, dit défrichement des terres incultes, déboisement des forêts, dessèchement des marais, transformation d'immenses landes incultes en terres érables fécondes. Ces moines prolifiques se chargèrent d'éduquer des populations barbares qui étaient aussi incultes que les terres qu'ils labouraient. Ils les convertirent à la foi chrétienne. Cette transformation par l'Eglise de la société gallo-romaine et gallo-franque dura cinq siècles. Les évêques dans les cités, les curés dans les bourgs, les moines dans les campagnes créérent de toutes parts des foyers de Christianisme. Ils pétrirent si profondément d'esprit chrétien nos ancêtres, que les Français d'aujourd'hui, gardent par millions, un caractère de charité chrétienne, certes, défiguré et laïcisé sous tant de noms divers tels que, entraide, mutualité, sens social, et solidarité.

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L'histoire de France est celle du christianisme catholique.

Jiimmy

James Tout à fait d'accord, sans aucune réserve.
Cela induit par la même occasion que les colonisations finies il y a plus de 60 ans sont bien finies et l'affaire au mieux de nos grands parents, décédés pour la plupart.

Je suis bien d'accord avec cela à quelques réserves près. A savoir, que si les colonisations officielles ont bien cessé il y a 60 ans, d'une part encore bien des gens vivant actuellement ont vécu dans des territoires colonisés et sont donc légitimes à le reprocher à ceux, encore vivants, qui "assument" d'avoir entrepris ce crime (de même qu'à ceux qui, bien que n'étant pas nés, l'enjolivent et le regrettent presque).

D'autre part, les effets des colonisations sont encore perceptibles dans tout un tas de pays dont le retard au développement est directement imputables à celles-ci et aux post-colonisations ayant suivi (notamment en ce qui concerne le rapport entre la France et ses colonies en Afrique).

James

Jiimmy D'autre part, les effets des colonisations sont encore perceptibles dans tout un tas de pays dont le retard au développement est directement imputables à celles-ci

C'est juste une histoire de perception.
Moi, je pense que c'est essentiellement l'affaire des dirigeants de ces pays qui s'en sont mis plein les poches et de la population qui ne s'en est jamais révoltée.

L'Algérie est un pays riche, qui ne se développera jamais pour des tas de raisons qui par ailleurs ne me regardent pas, c'est l'affaire des Algériens. Qu'ils s'en débrouillent entre eux.

france2100

Jiimmy

D'autre part, les effets des colonisations sont encore perceptibles dans tout un tas de pays dont le retard au développement est directement imputables à celles-ci et aux post-colonisations ayant suivi

Quelle vaste blague !

Pourquoi les pays asiatiques ayant subi la même domination occidentale ont-ils suivi des chemins totalement différents ?
Pourquoi tous les pays africains, malgré des histoires, des géographies, des cultures, des régimes politiques et économiques différents, sont-ils tous misérables ? A une seule exception : celui qui avait une élite blanche.
Pourquoi l'Afrique subsaharienne était-elle déjà tellement plus pauvre que le reste de l'humanité avant l'arrivée des Européens ?

chevalier-du-temple

Plus rien ne m'étonne dans ce forum où certaines bonnes âmes se plaisent jusqu'à s'inquiéter du sort des terroristes et où l'on pleure la mort du califat de Daesch. Je pense qu'il est temps de siffler la fin de la récréation et de retourner au traitement de l'Histoire de France, avant que mon sujet tourne en eau de boudin.

chevalier-du-temple

Le Grand-Duché de Luxembourg appartenait au roi de Hollande. Ce dernier avait besoin d'argent et ne prenait aucune joie dans cette petite principauté. En 1867, il fut convenu de vendre le petit pays à la France. Les choses semblaient presque terminées, quand soudain Bismarck annonça qu'il ne pouvait pas y consentir et informa le roi de Hollande que s'il poursuivait ce projet, l'Allemagne pourrait forcer la guerre. Le roi de Hollande abandonna aussitôt l'affaire. Le premier avril 1867, Bismarck rendit publique les démarches de la France pour annexer le Luxembourg. Il se dit prêt à la guerre plutôt que de céder une terre germanique à la France, qui recula. Napoléon III avait encore une fois été complètement repoussé par les Prussiens, et toute l'Europe, et surtout toute la France, le savait.

jules

On peut parler de culture

chevalier-du-temple

jules Je pense que vous parlez de Napoléon I. Il existe un certain nombre de films sur ce grand Français et grand soldat. Je doute que l'on puisse acheter le chapeau de l'Empereur mais vous pouvez le voir pour le prix d'un ticket au musée de l'armée des Invalides à Paris, avec son cheval qui est empaillé.

chevalier-du-temple

Entre 1867 et 1870, la France était encore très prospère. Le commerce et l'industrie ont enregistré des progrès satisfaisants. Personne ne pouvait cacher que Napoléon III perdait en prestige. Il souffrait terriblement d'une maladie de la vessie et était incapable de concentrer son attention sur les affaires publiques.

En 1868, un journaliste du journal "Lanterne", Henri Rochefort, trempe sa plume dans le fiel et lance des attaques contre Napoléon III. Il paya ses propos de poursuites et d'exil, mais la diffusion de son pamphlet ne put être stoppée. Le Second Empire était gravement discrédité. De l’autocratie, l’empereur passait à une monarchie limitée. Il possédait toujours la confiance du pays.

En 1869, vint le dernier soleil de l'Empereur : le canal de Suez, œuvre remarquable de Ferdinand de Lesseps. Il y avait néanmoins de sérieuses tensions car la France parlait de venger Sadowa comme s'il s'agissait de notre propre défaite.

En 1870, le monde semblait très paisible. Les choses se sont donc déroulées dans le calme jusqu'au début de l'été. L'Europe s'était calmée. L’horizon international était singulièrement clair. Puis soudain, le 19 juillet 1870, la guerre éclate entre la France et la Prusse et le 2 septembre Napoléon III cesse de régner.

chevalier-du-temple

Napoléon III n'avait d'autre alternative que de s'engager dans une guerre ou de voir son trône mis en péril pour ne pas venger l'honneur national.

Bismarck estimait que sa politique de consolidation allemande bénéficierait d'une guerre avec la France. La bande de joyeux incompétents que l'Empereur appelait ses ministres plonga notre pays dans la guerre, et quels furent les effets physiques et moraux d'une calamité effroyable sur la nation française.

A Paris, des journalistes irresponsables appelaient à une politique énergique et à chasser les Prussiens de la rive droite du Rhin. Les boulevards de la Capitale étaient remplis d'un seul rugissement << À Berlin ! >>

Pour Napoléon III, refuser de relever le défi aurait coûté au Second Empire les derniers restes de son prestige déclinant. Il n’aurait probablement pas pu garder sa couronne trop longtemps.

chevalier-du-temple

L'empereur était encore à moitié persuadé de faire la paix, mais il était tourmenté par la maladie et submergé par les clameurs. Dans l’esprit de patriotisme explosif qui régnait alors, tout débat calme était impossible. Par une énorme majorité, la guerre fut déclarée le 19 juillet 1870. Les dirigeants français conduisaient criminellement notre pays dans un précipice. Et ainsi notre nation a été envoyée dans la vallée de l’humiliation.

marcopolo

Qui mieux que jean Marie Vianney peut symboliser le renouveau du catholicisme post révolutionnaire de la 1ere moitié du XIX éme siècle

Jean-Marie Vianney, dit le Curé d'Ars ou le saint Curé d'Ars, né le 8 mai 1786 à Dardilly, et mort le 4 août 1859 à Ars-sur-Formans (Ain), est un prêtre catholique français vénéré par l'Église.

Sous la Révolution, comme la plupart des fidèles, les Vianney gardent leur confiance en leur curé et c'est donc en assistant à la messe d'un « prêtre jureur » que Jean-Marie fait ses premiers progrès en piété. ( l'abbé Jacques Rey, curé de Dardilly, prête serment à la Constitution civile du clergé en 1790. Cependant, le pape Pie VI désavoue la constitution en mars 1791.

Bientôt, toutefois, la famille Vianney apprend le caractère schismatique de l'abbé Rey et entre en relations avec un prêtre réfractaire à la Constitution civile du clergé, que le vicaire général de Lyon a envoyé comme missionnaire clandestin à Écully, village voisin de Dardilly. C'est ce prêtre réfractaire qui fait faire à Jean-Marie, âgé de treize ans, sa première communion (1799).
La commune de Dardilly était restée sans instituteur depuis le début de la Révolution française et la majorité des enfants ne savaient ni lire ni écrire. Fin 1803, la municipalité désigne un nouvel instituteur et la jeunesse, dont Jean-Marie Vianney alors âgé de 17 ans fait partie, peut à nouveau fréquenter l'école .C’est un élève médiocre, surtout parce qu'il a commencé à étudier très tard. Il éprouve de grandes difficultés et ses connaissances se limitent à un peu d’arithmétique, un peu d’histoire et un peu de géographie. L’étude du latin est pour lui un supplice.
La guerre d’Espagne réclame alors beaucoup de soldats et Jean-Marie est enrôlé en 1809. Il a 23 ans. Les étudiants ecclésiastiques étaient exemptés du service militaire, mais il est possible que les vicaires généraux aient pensé que, vu la grande ignorance de Jean-Marie Vianney, le présenter comme étudiant aurait pu sembler frauduleux.
Jean-Marie déserte.....
N'étant plus considéré comme déserteur, Jean-Marie peut regagner l'école presbytérale d'Écully . Il est à la charge de l'établissement, son père ayant refusé de participer aux frais de pension.
Ses capacités étant jugées insuffisantes, il est renvoyé chez son curé. Toutefois, l'abbé Balley persuade les vicaires généraux que la piété de Vianney est assez grande pour suppléer à son ignorance et le séminariste est ordonné prêtre le 13 août 1815.
il est nommé en 1818 chapelain d'Ars, village d'environ deux cents habitants de la Dombes, dans le département de l'Ain.
Les habitants d'Ars savent bientôt que leur « curé » mène une vie austère, mangeant peu et donnant tout ce qu'il a, et ils le voient passer de nombreuses heures en prière à l'église, avec une expression qui leur fait penser qu'il voit le Christ. Ils en concluent que c'est un saint. Sa réputation s'étend très vite aux villages alentour

marcopolo

Vers 1827, la paroisse d'Ars – dont l'état religieux à l'arrivée de l'abbé Vianney est décrit dans la section La pastorale du curé d'Ars – est « convertie » : de nombreux pécheurs sont revenus à Dieu et la pratique religieuse est devenue plus régulière. Ces résultats ne sont pas dus uniquement à l'action du curé d'Ars : les missions, à Ars comme dans les environs, ont produit une importante recrudescence de la ferveur religieuse. Ars, toutefois, va prendre une place exceptionnelle.
Très tôt, en effet, la réputation d'extrême austérité du curé, les diableries dont on le dit victime et les miracles qu'on lui attribue attirent vers Ars un nombre de plus en plus grand de personnes désireuses de se confesser au saint. Ce mouvement, qu'on appelle le pèlerinage d'Ars, s'amplifie surtout de 1830 à 1835 et se maintiendra jusqu'à la mort du curé.

En 1849, il fait une fondation permettant de confier l'école des garçons aux Frères de la Sainte Famille de Belley pour qu'ils y enseignent gratuitement, en ayant recours aux bienfaiteurs . En 1855, sur proposition du comte de Coëtlogon, préfet de l'Ain, et d'Hippolyte Fortoul, ministre de l'Instruction publique et des Cultes, Napoléon III nomme l'abbé Vianney chevalier de la Légion d'honneur.
Deux fois au moins, l'abbé Vianney tente de fuir Ars. Lors d'une tentative faite en 1843, on constate que la brève absence du curé provoque un tarissement de l'afflux des pèlerins qui met la « Providence » en difficultés financières. La dernière tentative de fuite a lieu en 1853. Le curé d'Ars a soixante-sept ans et est tourmenté par la maladie.
Mais le cas de M. Vianney était trop exceptionnel pour qu'on se décidât, par compassion, à lui laisser la liberté de partir : Dieu même le voulait cloué à son confessionnal comme au bois d'une croix.
l'abbé Vianney reste donc à Ars, où il meurt le 4 août 1859.

La Basilique d'Ars fut construite fin XIXe siècle à partir de l'ancienne église. Les travaux furent financés notamment par une loterie dont les deux gros lots étaient le prie-Dieu et la montre du curé d'Ars, et qui rapporta 100 000 francs. La basilique abrite les reliques du saint curé. Le corps embaumé est exposé dans une châsse, le visage notamment recomposé à la cire. Grâce à cet artifice, le corps présente un aspect acceptable aux yeux de tous ceux qui viennent le prier

chevalier-du-temple

marcopolo On pourrait également citer les noms de Frédéric Ozanam l'apôtre du monde ouvrier et de Henri-Dominique Lacordaire dont l'éloquence eut un succès prodigieux.

Ozanam qui prit saint Vincent de Paul pour patron, pensait que pour conquérir le monde au Christ, il fallait, non seulement la prédication, mais la pratique de la charité. Il entreprit avec une poignée d'amis conférenciers, une croisade qui fut un exemple de dévouement catholique, chez les pauvres de leur quartier leur donnant discrètement les secours dont ils avaient besoin. Grâce aux initiatives d'Ozanam, ses missions populaires, ses conférenece de Notre-Dame et de saint Vincent de Paul, le christianisme reprit en France une profonde vitalité digne du XVIIème siècle. Le soulagement matériel des familles ouvrières était un moyen de leur apporter un réconfort spirituel, de même que l'assistance corporelle était le moyen utilisé par le Christ pour toucher les âmes et les rapprocher de Dieu. Remettre la société déchristianisée dans le bercail de l'Eglise, tel était le but profond des Conférences de saint Vincent de Paul instituées par Ozanam.

Lacordaire fut le premier prédicateur des Conférences de Notre-Dame dont il avait la chaire. C'était un prêtre qui possédait une éloquence prodigieuse qui pénétrait dans les âmes. La magie de sa parole attirait une immense foule à Notre-Dame. Par ses arguments et sa langue imagée, Lacordaire a gagnée les âmes de la jeunesse intellectuelle française du XIXème siècle qui va retrouver la fierté chrétienne.

chevalier-du-temple

Le curé d'Ars qui était un simple paysan est une grande figure de la Chrétienté, une étoile éclatante pour guider nos pas. Humble, il le fut plus que tous dans un des villages les plus misérables de France d'où il a porté aux hommes un message immense. Il mérite largement son titre de patron de tous les prêtres.

marcopolo

chevalier-du-temple

oui, moins connus , mais aussi intéressants : eux symbolisent le catholicisme libéral et le catholicisme social et les idées nouvelles du 19ème siècle, alors que Vianney est beaucoup plus dans le retour de la mystique propre au Moyen Age .

on peut aussi parler du retour des congrégations religieuses, qui avaient été dissoutes pendant la Révolution

wissenfichte

chevalier-du-temple Frédéric Ozanam l'apôtre du monde ouvrier

plutôt un caritatif. La société Saint Vincent de Paul fait dans la charité aux pauvres pas dans l'apostolat.
L'Église eut du mal à appréhender le prolétariat. Le socialisme dérivé des corporatismes syndicalisants non confessionnels fut plus actif.
Pour l'Eglise les revendications économiques et les manifestations du prolétariat étaient connotées au Sans-Culottes de la Révolution.
La Société de Saint Vincent de Paul est fondée dans les années 1830, en 1870 éclate la Commune, mouvement absolument pas marqué par la religion.

en France le prolétariat industriel est peu "messé", et en Belgique c'est en Flandres pas en Wallonie que le prolétariat était plus pratiquant.
Fin début 20è s. c'est du reste en Belgique que se forment les JOC: Jeunesses Ouvrières Chrétiennes, fondées par un prolo de Schaerbeek devenu prêtre (bien cardinal), qui combine la pratique religieuse de terrain avec la revendication sociale.

marcopolo

le curé d' Ars symbolise bien la période de la 1ere moitié du 19eme siècle et cette génération née pendant la révolution qui n'a pas reçu d'instruction générale et religieuse pendant son enfance.

par sa rigueur morale et religieuse, trés mystique, le curé d' Ars symbolise le retour à l'ordre moral et le coté austère de la vie quotidienne et de la vie religieuse, qu'on retrouvera dans l'art religieux du 19 siècle
Enfin, sans le chemin de fer tout récent qui amena des milliers de pélerins à ARS, jean marie Vianney n'aurait peut être jamais été célèbre.

chevalier-du-temple

marcopolo on peut aussi parler du retour des congrégations religieuses, qui avaient été dissoutes pendant la Révolution

C'est un sujet très intéressant.

Il faut se rappeler que l'enseignement primaire qui était si prospère à la veille de la Révolution, était complètement tombé depuis la suppression des ordres religieux pr la Constituante. Deux générations d'enfants étaient presque illettrées. C'est pour y remédier que Napoléon Bonaparte autorisa d'urgence les anciens ordres à reprendre leurs fonctions. C'est ainsi que les Jésuites et les Frères des Écoles chrétiennes reprirent leur activité en France. De nouvelles congrégations furent fondées un peu partout dans tous les diocèses de France. Par exemple la célèbre Congrégation d'un peu avant 1830, fut fondée sous le Consulat, pour des oeuvres de charité et d'assistance.

marcopolo

plusieurs personnages éclésiastiques vont s'atteler à cette tache de renaissance du clergé régulier, dont Lacordaire

En 1837, conforté par l'exemple de dom Guéranger et de la restauration des bénédictins, Lacordaire surmonta ses réticences initiales, la peur d'aliéner sa liberté sous la règle d'un ordre religieux, et résolut d'entrer chez les dominicains, dont il décida de rétablir l'ordre en France. En effet, l'Ordre des Prêcheurs, créé en 1215 par saint Dominique, avait été supprimé en France en 1790. Henri Lacordaire choisit cet ordre d'origine médiévale en raison de sa vocation : enseigner et prêcher; et ainsi rechristianiser la société de son temps. La souplesse des constitutions de cet Ordre, son organisation interne relativement démocratique, sa « flexibilité incroyable »7, l'avaient également séduit. Enfin, pour lui, l'appartenance à un tel ordre offrait une grande liberté à l'égard de l'épiscopat français, de ses querelles et prises de positions politiques,

Mais les monastères et couvents avaient été détruits ou vendus à la Révolution, comment les religieux , les ont ils retrouvé ?

chevalier-du-temple

marcopolo Mais les monastères et couvents avaient été détruits ou vendus à la Révolution, comment les religieux , les ont ils retrouvé ?

Détruits ou dans un état lamentable. Cela a demandé une bonne trentaine d'années aux chrétiens de France au XIXème siècle, pour relever les ruines de la Révolution. Les épreuves n'ont pas été épargnées à l'Eglise de France qui, malgré les persécutions et les massacres sanglants, a continué son miraculeux voyage à travers le temps. Elle a échappé au naufrage, évité tous les écueils et reconstruit les ruines après la tempête.

wissenfichte

chevalier-du-temple Détruits ou dans un état lamentable. Cela a demandé une bonne trentaine d'années aux chrétiens de France au XIXème siècle, pour relever les ruines de la Révolution.

paradoxalement le christianisme russe s'est redressé beaucoup plus vite et mieux, malgré le bolchévisme beaucoup plus destructeur de la religion que la Révolution Francaise.
Les idoles des Bolchéviques étaient les figures les plus radicales de la Révolution: Marat, Hébert, ...
Dans l'historiographie russe contemporaine, Staline est considéré comme un modéré qui rétabli une église russe, sous concordat, que certains Bolchéviques voulaient supprimer. Du reste c'est là-dessus que se grèvent des considérations sur le fait que comme plusieurs Bolchéviques importants étaient de milieux juifs, l'absence de tradition chrétienne chhez eux, facilitait leur anti-cléricarisme. Mais Staline de milieu orthodoxe avait été séminariste un court moment.

si vous voyagez en Russie vous constatez les églises et monastères restaurés et richement dotés après la dissolution soviétique.

Près de Yékatérinbourg, se trouve un parc avec une vaste chapelle, à Ganina Yama, le site où furent ensevelis les corps de la famille impériale après son exécution, et à Yékatérinbourg fut érigée une église à leur mémoire sur le site de la maison où ils furent exécutés.
Ces sites ne furent pas construits par l'Etat, mais sur donations, lesquelles ne manquèrent pas, notamment de la part des nouveaux riches. Ce sont des lieux à fois de tourisme et de pélerinage très très fréquentés.

En Carélie, dans le nord du lac Ladoga, le monastère sur l'île de Valaam, l'un des plus anciens de l'orthodoxie russe ( Saint Serge _an 1000), est visité par les millionnaires de Saint-Pétersbourg qui y font de riches donations à l'évêque.

chevalier-du-temple

wissenfichte Ozanam connaissait bien les pauvres de la grande ville industrielle de Lyon où son père médecin les soignaient gratuitement. Sa mère visitait régulièrement les taudis et les mansardes où s'entassaient tant de famille dans la misère. Il est évident que l'exemple de tels parents n'a pas manqué d'imprégner profondément ce futur apôtre de la charité. A l'âge de 18 ans il s'est révélé comme un ardent défenseur du christianisme social. Etudiant à la Sorbonne, il passait une partie de son temps à combattre les attaques publique de philosophes contre l'Eglise. Il fut le précurseur de l'Action catholique dans le milieu étudiant. C'est pour répondre aux reproches de ses camarades incroyants qui accusaient l'Eglise de ne pas s'occuper de la classe ouvrière, qu'avec sept de ses amis, il décida de travailler à l'amélioration matérielle et spirituelle des classes laborieuses.

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