Hommage aux Médecins du camp retranché de Dien Bien Phu.
Groupe de militaires souvant oublier dans les récits de combats et pourtant sans eux " Les Médecins" aucun aurait survécus aux terribles combats de Dien Bien Phu.
Dans des circonstances extrêmes, les médecins du camp retranché et leur personnel vont alors trier, réanimer, évacuer et opérer des blessés par dizaines sans discontinuer. La pratique d’interventions chirurgicales pendant la bataille, a permis de sauver un grand nombre de combattants dans un état souvent désespéré. Les résultats obtenus dans ces conditions militaires et sanitaires d’exception montrent un bilan honorable.
De nombreux combats ont lieu autour de la piste d’aviation sous le feu adverse. Devenues trop risquées, les évacuations sanitaires sont abandonnées le 26 mars.
Le 30 mars, une nouvelle attaque a lieu vers l’ouest sur les points d'appuis et de lourdes pertes sont enregistrées. Les combats font rage et les limites du camp diminuent. Le 7 mai les bataillons Viêt Minh submergent les positions. Le PC décide le cessez-le-feu à 17h30 le 7 mai 1954 par manque de munitions et de ravitaillement. Le 8 mai à le camp retranché a vécu, et les prisonniers vont commencer la longue route vers les camps.
L'évacuation vers l’antenne centrale ou les autres antennes chirurgicales se fera souvent à pied ou à dos d’homme. Les blessés arrivant par vagues entières et engorgeant les abris de l’antenne centrale. L’afflux massif de polyblessés, de choqués, la volonté de traiter le plus grand nombre et l’absence de moyens d’évacuation ont amené chirurgiens et médecins à prendre des décisions douloureuses.
Jusqu’au 26 mars 1954, les évacuations sanitaires sont réalisées par des C47 << Dakotas >> ou par des hélicoptères Sikorski vers les hôpitaux militaires de Hanoï ou vers les antennes chirurgicales basés à Laï Chau ou Muong Saï. Les équipages de l’Armée de l’air et les convoyeuses de l’air ont pris de nombreux risques afin d’amener les blessés vers les structures de soins, malgré les tirs de la DCA et les bombardements visant la piste d’aviation. Leur courage et les ruses utilisées ont permis l’évacuation de 326 blessés, entre le 13 et le 26 mars 1954, date de la décision d’arrêt des << evasan >> après la destruction d’un << Dakota >> et l’immobilisation de l’équipage dans le camp retranché. Les combats redoublent d’intensité et les blessés affluent des plus en plus nombreux dans les antennes chirurgicales, ce qui entraîne un bouleversement de leur fonctionnement opérationnel.
Chaque acte opératoire doit être le plus court possible, car le nombre de blessés augmente après chaque attaque et il n’est pas rare que les équipes réaniment, anesthésient et opèrent pendant plusieurs jours consécutifs.
Le 7 mai 1954, quand l’ordre de cessez-le-feu est donné, 2156 blessés ont été traités et 1154 interventions chirurgicales pratiquées, avec un taux de mortalité global de 2,9%. Ces résultats sont le témoin de la prouesse réalisée par le personnel du Service de Santé à Dien Bien Phu, malgré les circonstances de la bataille. L’abnégation, le professionnalisme et l’humanité dont ont fait preuve les médecins, les chirurgiens et tout le personnel paramédical du camp retranché pendant ces heures difficiles sont pour beaucoup dans les excellents résultats obtenus dans les soins.
Médecin-Chef : Capitaine Le Damany.
Antenne Chirurgicale Mobile n°29 (ACM 29), Commandant Paul Grauwin.
Antenne Chirurgicale Mobile n°44 (ACM 44), Lieutenant Jacques Gindrey.
Antenne Chirurgicale Parachutiste n°3 (ACP 3), Lieutenant Louis Résillot.
Antenne Chirurgicale Parachutiste n°5 (ACP 5), Capitaine Ernest Hantz.
Antenne Chirurgicale Parachutiste n°6 (ACP 6), Lieutenant Jean Vidal.
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