chevalier-du-temple
"Les" russes s'identifient aujourd'hui plutôt à un groupe eurasien qui exclut les deux extrémités du continent (Europe occidentale et centrale, ainsi que l'Asie de l'est), mais qui inclut la Grèce, la Mongolie, l'Asie centrale, voire la Turquie pour certains. C'est le néo-eurasisme cher à Alexandre Douguine et Alexandre Panarine.
Ils semblent considérer que l'Europe fait partie d'un groupe occidental très différent d'eux, culturellement dominé par la civilisation américaine, dont le progressisme est la plus évidente manifestation de nos différences.
Cela étant une bonne part des élites anglophones hyperconnectées semblent quant à elles ralliées au modèle occidental, et désireuses d'émigrer ou d'occidentaliser leur pays à coups de wokisme. Notamment dans les médias, la culture, la science et les technologies. C'est le grand point faible des russes : contrairement aux Chinois ils sont trop peu nombreux pour se permettre de fermer Internet, si bien qu'ils demeurent perméables à la conquête progressiste des esprits.