on parle beaucoup de l'eau ces derniers jours, suite à une sécheresse hivernale dans le sud de la France, qui suit la sécheresse estivale de 2022 . Evidemment chacun y va de son mot à dire, avec des suggestions aussi stupides comme remplacer le bain par une douche ( c'est du même niveau, qu'un Yannick Jadot prétendant qu'on peut se passer du nucléaire, si on fait marcher sa machine à laver à 23h au lieu de 18h ). Alors qu'en réalité le niveau des adductions d'eau est tellement dégradé que plus de 30% de l'eau pompée n'arrive pas aux robinets . En réalité l'eau était bien mieux gérée au XVIIIè siècle, où elle était considérée comme une immense richesse à entretenir et à exploiter, qu'aujourd'hui où elle est sanctifiée comme une oeuvre divine intouchable . Les différentes lois sur l'eau qui ont démarrées avec le ministère Voinet , il y a 25 ans ont tout bloqué d'une bonne gestion de l'eau . Par exemple ces lois interdiraient la construction de barrages hydroélectriques tel que nous les avons en France, puisqu'elles interdisent le moindre coup de pelle mécanique, dans le plus petit de nos ruisseaux

marcopolo Excellente idée, l'ouverture de ce fil. Je l'avais moi-même suggérée. Au bout l'eau.

J'ai essayé de définir le cadre, l'idée c'est de discuter sur les idées reçues sur l'eau . J'aurais pu aussi rajouter dans mon titre: Stupidités, fantasmes et réalités...............et business sur l'eau .

Intéressant, j'aime bien les histoires d'eau.

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Stupidités, fantasmes et réalités sur l'eau .

white-widow-power

Je m'attendais aux débilités du Pr Montagnier.

candidus

Je vais mettre un jeton dans la machine !

Rien ne se perd, rien ne se crée. Alors pourquoi restreindre l'eau si on en manque ? Le peu qu'on enverra nous reviendra sous forme de pluie ou de source dès lors que les rivières ne seront pas en crue.
Faut seulement interdire aux marins d'emporter de l'eau douce, ils sont les seuls à la faire perdre.

[supprimé]

marcopolo Alors qu'en réalité le niveau des adductions d'eau est tellement dégradé que plus de 30% de l'eau pompée n'arrive pas aux robinets .

C'est certes dommage pour nous tous qui payons le service de l'eau, adduction et assainissement, mais c'est au moins une eau qui retourne à la nappe ou aux cours d'eau. Elle n'est donc pas complètement perdue.

des suggestions aussi stupides comme remplacer le bain par une douche

Cette suggestion est loin d'être stupide. Elle est cependant à mettre en face de la multiplication des piscines privées, surtout dans le sud.

aujourd'hui où elle est sanctifiée comme une oeuvre divine intouchable

N'exagérons rien ! Il se trouve que le dérèglement climatique commence à poser de nombreux soucis, indépendamment de la période de sécheresse que nous subissons depuis l'an dernier, et qui est exceptionnelle par son intensité.

Par exemple ces lois interdiraient la construction de barrages hydroélectriques

Rien à voir, tu mélanges tout. Par contre, les méga-bassines des agriculteurs posent particulièrement question en ce moment où les nappes ne se rechargent pas ! Et on ne voit pas au nom de quoi quelques dizaines ou centaines de céréaliers et autres éleveurs bovins ou laitiers, très soucieux de la quantité de leurs ensilages et de leurs revenus, devraient mettre la main sur une partie de cette ressource commune !!!

candidus

[supprimé] Je signale aussi, bien que ça ait tout à voir, que si les agriculteurs avaient la sagesse de garder toute l'eau de pluie qui tombe sur leurs terres au lieu de se la faire capter pour des usages urbains, les gens de la ville seraient bien forcés de quitter leurs clapiers. A moins qu'ils n'achètent leur eau aux porteurs d'eau, moins cher que par l'adduction actuelle et je le prouve.

Petit calcul pour les shadocks.
S'il tombe 1 mètre de pluie par an, 1 hectare de terre reçoit 10000 mètres cube de flotte. Valorisée seulement à 2 euros le mètre cube (prix d'ami), le paysan va se faire 20000 euros par an l'hectare sans avoir besoin de pesticides, ni d'engrais, ni de semences réglementaires.
A comparer avec le rapport net en céréales ou en vaches laitières. Si le paysan moderne a seulement 300 hectares de mauvaises terres je vous laisse finaliser le calcul.

A suivre au prochain numéro

france2100

[supprimé]
En quoi les bassins de retenue posent-ils problème ?

Ils captent une eau qui, dans la majorité des cas, serait retournée à la mer et n'aurait bénéficié qu'aux estuaires. La bassine n'a donc que pour effet de faire d'abord transiter l'eau par la faune et la flore locale, avant de retourner aux estuaires dans un débit lissé au fil des saisons.

Au mieux on peut les accuser de faire s'évaporer une petite partie de l'eau, qui retournera donc vers les montagnes, où elle recommencera son cycle.

marcopolo

candidus S'il tombe 1 mètre de pluie par an, 1 hectare de terre reçoit 10000 mètres cube de flotte. Valorisée seulement à 2 euros le mètre cube (prix d'ami),

l'eau vaut 2 ou 4 ou même 6 euros le m3, lorsqu'elle est disponible sous pression au robinet , chez soit de la cave au grenier, sans surpresseur ou pompe de transfert et à condition qu'elle soit potable pour l'homme, enfants et femmes enceintes comprises .
L'eau à aller chercher à la ferme, avec ses récipients, vaut 40 fois moins si elle est potable et 100 fois moins si elle est considérée comme impropre à la consommation humaine

[supprimé]

La pluie qui tombe sur les terres agricoles va là où elle veut si on ne la capte pas. Je ne comprends pas bien ton raisonnement qui m'a l'air particulièrement spécieux.

candidus

[supprimé] Je serai très précis.

1- Toute eau qui parvient naturellement sur les terres agricoles ou qui les humidifie appartient à l'exploitant tant qu'elle reste sur ou dans le sol cultivable ou dans les plantes ayant leurs racines dans ce sol. L'eau en question peut venir de l'atmosphère (pluie, neige et grêle, brouillard, rosée humidité de l'air...) ou du sous-sol (capillarité, remontée de nappe, sources...) ou du voisin supérieur dont il a obligation d'accepter les écoulements naturels. Ce droit n'existe pas pour les eaux issues des cours d'eau, que le propriétaire du terrain doit rendre en aval, sauf infiltration, y compris sur le lit majeur du cours d'eau.
2 - L'exploitant est en droit d'enlever à son profit tout produit de ses terres sous quelque forme que ce soit.
3 - Je précise que le pompage en sous-sol est un processus d'extraction et ne relève pas des droits énoncés ci-dessus.

[supprimé]

france2100 En quoi les bassins de retenue posent-ils problème ?

Je n'ai pas parlé des bassins de retenue, qui posent d'autres problèmes, en période d'étiage, notamment. Outre que certains sont carrément illégaux puisque construits sans autorisation : au-delà de 1000 m², il faut les déclarer. Par chez moi, il y a des retenues collinaires dans de très nombreux talwegs.

candidus

france2100 Le raisonnement est exact sous réserve :

1- Que l'eau de ruissellement soit captée avant d'arriver à un cours d'eau, car ce serait alors un prélèvement sur ce cours d'eau, à traiter non pas comme bassin de rétention, mais comme dérivation ou retenue sur cours d'eau, ce qui fait l'objet d'autres dispositions soumises à réglementation.
2- Qu'il n'y ait aucun pompage en nappe phréatique. Seul le prélèvement sur l'écoulement naturel (y compris par source) est écologiquement justifié et j'y suis favorable.
3- Je suis également favorable à la retenue d'eaux de débordements sur le lit majeur des cours d'eau, ce que la Loi n'autorise pas actuellement et c'est dommage.

Les querelles actuelles sur les bassines proviennent des pompages en nappe phréatique.

france2100

[supprimé]
Le problème reste le même à ma connaissance : quand on pompe dans les nappes en hiver, c'est parce que l'eau n'y reste pas.

candidus

[supprimé] Les retenues collinaires sont excellentes puisqu'elles retiennent les eaux d'écoulement naturel. Il faut simplement veiller à la non-imperméabilisation du fond.

[supprimé]

Là, tu t'avances beaucoup, car cela dépend de la nappe. Si c'est une nappe captive, l'eau reste.

candidus

marcopolo Bien dit. Il y a donc beaucoup de fric à se faire.

[supprimé]

candidus Merci pour la précision, mais ça n'apporte pas grand chose de plus au fait qu'un agriculteur, s'il veut disposer de l'eau météorique, au-delà d'un certain seuil, est obligé de passer par des démarches administratives. Ce qui signifie qu'il ne fait pas ce qu'il veut d'une eau qui ne lui appartient pas plus qu'à d'autres.

candidus 1- Que l'eau de ruissellement soit captée avant d'arriver à un cours d'eau,

Oui. C'est même une notion essentielle. Tant qu'un ru n'est pas classé cour d'eau, n'importe qui peut disposer des écoulements, sous les réserves de la règlementation.

candidus Je suis également favorable à la retenue d'eaux de débordements sur le lit majeur des cours d'eau

J'ose espérer que tu ne confonds pas lit mineur et lit majeur... Car il se trouve que sur la Loire il existe de très nombreuses retenues dans le lit majeur, ceci afin de temporiser le phénomène des crues.

candidus Si elles sont autorisées, il n'y a rien à dire. Il faut juste se poser la question de ceux qui vivent en aval et qui peuvent manquer d'eau à certaines périodes de l'année pour l’irrigation, l'arrosage, etc...

candidus Ils disent que ça favorise la culture intensive,

Ce qui n'est pas faux non plus.

Jiminy

L'eau qui tombe du ciel , merci seigneur, doit mettre le plus de temps possible avant de retourner à la mer.
Drainer les champs et curer les fossés est du même tonneau qu'imperméabiliser une surface!

candidus

Jiminy Cette excellente remarque introduit la nécessaire distinction entre les sols perméables ou non.
En terrain calcaire, seules les sources alimentent les rivières et les nappes phréatiques décorrellent le débit des rivières de la pluviométrie.
Les terrains granitiques sont très délicats à traiter si l'on veut maîtriser un peu les phénomènes torrentiels... encore que c'est magnifique, un torrent qui dévale, tant qu'on n'a pas construit une ville dessus.

france2100

candidus
Mais justement, si les agriculteurs pompent dans les nappes phréatiques en hiver, n'est-ce pas parce que l'eau n'y demeure pas et continue à s'écouler vers la mer, fût-ce lentement ?

candidus

france2100 C'est effectivement ça le raisonnement.
Cela étant, ne nous y trompons pas Si les écolos luttent contre les bassines, c'est parce qu'ils ne veulent pas que les paysans aient de l'eau en été. Ils disent que ça favorise la culture intensive, ils préfèrent leurs poireaux bios.

marcopolo

candidus Ils disent que ça favorise la culture intensive, ils préfèrent leurs poireaux bios.

qu'ils essayent de faire pousser des poireaux (bio ou non), sans eau, ils verront bien ce que çà donne !

candidus

[supprimé] Tout va bien, nous sommes déjà d'accord sur plusieurs points essentiels et on discerne déjà quelques axes pour faire évoluer la réglementation.

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