C'est la conception même du racisme qui pose problème.
Si le racisme est le fait de traiter l'autre différemment selon la race, alors tous les êtres humains sont racistes et le seront toujours. Jamais on n'empêchera cette machine taxonomique qu'est le cerveau de prendre en compte ce qui saute aux yeux avant même le premier mot échangé : l'apparence physique. Jamais on ne poussera les gens à vouloir être un nous plutôt qu'un eux.
Il n'y a que la gauche pour croire que s'ils travaillent et vivent dans des ghettos français, plutôt que parmi des Africains ou des Arabes, ça n'a rien à voir avec du racisme. Choisir de vivre parmi les siens plutôt que de refuser d'être un étranger est la plus naturelle des choses. L'être humain est grégaire car il ne fait pas bon être le mouton noir.
Le comble de la sottise est atteint lorsque la gauche dénonce, avec raison, le racisme structurel de la société tout en étant convaincue de n'en être en rien responsable, pointant plutôt du doigt les sans-rien, ceux qui n'ont pourtant aucune influence et se sont repliés loin des villes.
Au lieu de vilipender le racisme, nous devrions l'accepter comme une réalité anthropologique immuable et défendre en conséquence l'état-nation, c'est à dire l'état d'un peuple auto-gouverné, par rapport a modèle impérial soumis à une vertu abstraite venue d'en haut. Le traité des nations-unies, signé par la France, sur les droits des peuples autochtones consacre d'ailleurs ce droit à l'auto-détermination.