L'Europe est à feu et à sang depuis plusieurs mois et plus de 300 mille hommes sont déjà morts sur les champs de bataille. Après un début de guerre éclair, le front s'immobilise de part et d'autre et les soldats s'enterrent dans des tranchées. La guerre de mouvement fait place à une guerre statique. Pour des millions de combattants, la vie dans les tranchées, c'est l'enfer sur terre. La nuit de Noël alors que les armes se taisent, les Allemands entonnent des chants de Noël tandis que les Français répondent en chantant "Mon beau sapin". Des mouchoirs blancs et des sapins illuminés apparaîssent des tranchées pour signifier l'intention pacifique. Comme par miracle, soldats Français, Allemands et Britanniques vont sortir de leurs tranchées, et ensemble, ils vont chanter, dialoguer pacifiquement et jouer au foot.

Cette histoire de guerre, cette fraternisation des hommes en pleine guerre est incroyablement émouvante. A l'approche de notre belle fête de Noël, je ne pouvais pas m'empêcher de vous en faire partager la beauté et l'espoir pour l'humanité dans les hommes de bonne volonté.

Noël, c'est le moment de l'année où l'on oublie toutes les différences. Toutes sont gommées au profit de la charité ainsi que l'union. Le Noël de l'année 1914 en est le parfait exemple. Des camps ennemis, luttant pour la gloire de leurs patries engagées dans le plus grand conflit mondial, ont décidé de mettre une trêve en place afin de célébrer Noël ensemble en laissant les armes derrières eux.

Ah Noël, la victoire de la lumière sur la nuit!
Malgré tout, nous sommes dans la période noire, et il reste plus de quatre mois avant d'en sortir. Période noire durant laquelle les civilisés ne faisaient pas la guerre, mais c'était avant; avant que les romains, ces incultes sauvages, ne ravagent tout.
Les guerroyages, naguère, ne débutaient qu'après Beltaine (qui n'était pas que la fête du travail puisqu'il était question de la remise en activité au sens large) pour finir avec l'année, fin octobre. Le fameux Samain où l'on comptait et contait ses morts...
Et cette période blanche voyait son apogée au solstice d'été pour fêter la naissance du sauveur, Cernnunos.

On ne peut pas reprocher à la chrétienté d'avoir repris les fondamentaux, au contraire; par contre , on peut lui reprocher de ne pas "lâcher l'affaire" puisque son temps (l'êre du poisson) arrive à son terme.
La roue tourne et il faut savoir passer la main, comme les celtes l'ont fait il y a 2000 ans.

PS: Ce n'est pas parce qu'il est question de chrétienté que l'on doit oublier d'être sérieux! :-)

Des similitudes ont poussé les deux camps à se tendre la main.

Cette trêve de Noël s'explique par une multitude de facteurs qui relèvent de la croyance ou encore de la psychologie cognitive. La croyance commune entre les allemands et les britanniques s'inscrit dans la religion.

En effet, les deux pays ètaient majoritairement chrètiens. Ce fait explique alors l'importance du jour de Noël dans leurs cultures, car il symbolise l'arrivèe du Messie surt terre. Pour ce qui est des similitudes dans le registre de la psychologie, elles se traduisent par une seule idèe ; la comprèhension de l'autre.

Les deux camps, depuis des mois étaient prisonniers des tranchées. Lieux ou régnaient la souffrance, la peur ainsi que des conditions de vie et d'hygiène plus que désastreuses. A la veille de Noël, les deux camps prirent conscience d'une chose : si eux-mêmes étaient dans une situation quasiment insalubre, alors ceux qui occupaient les tranchêes d'en face l'étaient forcément aussi.

Cette compréhension de l'autre ainsi que la croyance en une religion commune poussa alors les deux camps à se tendre la main, histoire de rendre la vie moins triste et effrayante qu'elle ne l'était déjà.

    Pendant ce temps-là, Poutine éteint lumière, eau et chauffage.
    Un Orthodoxe est-il bon-chrétien ?

    chevalier-du-temple Les deux camps, depuis des mois étaient prisonniers des tranchées.

    La trêve de Noël 14, c'est 3 mois grand max après le premier coup de pelle. Je sens que votre chronologie flanche, et que ce sont les gauchistes qui en sont responsables.

      Cf un de ses posts abscons et ineptes : L'EN a tué le roman national.

      Dashwood Serait-il possible que ce soit votre mémoire qui flanche voire votre connaissance de cet évènement ? Qu'est-ce qu'on vous a appris à l'école maternelle ? Ne savez-vous pas que plus d'un mois fait des mois ?

      Pour ce qui est de la compréhension du déroulement de la trêve au cours du Noël 1914, le livre << Frères de Tranchées >> (2005) écrit par Marc Ferro reste la référence.

        Marc Ferro et le Templier, au premier abord semble antinomiques (un historien de gauche reconnu pour ses travaux sur la Russie).

          Ce fut un Noël historique.

          Dans le silence du matin de Noël, un allemand décida de sortir de la tranchée. S'en suivit l'étonnement des troupes britanniques qui étaient sur leurs gardes. Puis un soldat britannique prit son courage à deux mains et quitta lui aussi sa tranchée suivit de ses camarades. Les soldats ennemis se retrouvèrent en plein milieu du "No man's land" et échangèrent une franche poignée de mains. Les soldats des tranchées opposées suivirent le mouvement qui produit un grand rassemblement. Ils échangèrent des paroles et des sapins ornés de bougies flamboyantes ainsi que des cadeaux. Pas des cadeaux que l'on a l'habitude de déposer au pied du sapin traditionnel. Mais du tabac, du whiskey et du chocolat.

          A ces échanges se manifestèrent des chants de Noël. Britanniques et allemands chantaient le même chant de Noël dans leur langue respective. L'emoi était fort parmi ces soldats, les camps et les nationalités semblaient avoir disparu. Il n'y avait plus que l'union qui prônait au sein de ce champ de bataille.

          Le Noël de 1914 reste un évènement emblèmatique du XXème siècle. Car il a su montrer que même au cours de l'un des conflits les plus meurtriers jamais connu dans l'Histoire, la notion d'humanité était encore présente.

          Just L'Adam dur est ce qu'Eve préfère, mais pas sur le plan du caractère!

          La trêve de Noël 1914 vue par un caporal Français Le 26 décembre 1914.

          Mes chers Parents, Encore 36 heures de tranchées de faites, mais celles‐ci se sont passées dans des conditions particulières que je vais vous raconter. Nous étions cette fois à 25 m des tranchées allemandes, que nous distinguions très nettement. Ceux que nous relevions nous dirent : depuis 36 heures que nous sommes là ils n'ont pas tiré un seul coup de fusil pour ne pas être ennuyés par une fusillade inutile. C'était sensément un accord entre nous et eux. Dans la journée, j'avais entendu dire qu'ils nous avaient causé, échangé des journaux, des cigarettes même. Je ne voulais le croire tant que je n'en aurais pas eu la preuve par moi‐même. Au jour, je risque vivement un œil par‐dessusla tranchée, enhardi par le calme qui régnait des 2 côtés. Je recommence à regarder plus attentivement. A mon grand étonnement, j'aperçois un Bavarois (car ce sont eux qui étaient en face de nous) sortir de sa tranchée, aller au‐devant d'un des nôtres qui lui aussi avait quitté la sienne et échanger des journaux et une solide poignée de main. Le fait se renouvela plusieurs fois dans le courant du jour. Un Alsacien qui se trouvait près de nous échangea avec eux une courte conversation par laquelle les Bavarois lui apprirent qu'ils ne voulaient plus tirer un coup de fusil, qu'ils étaient toujours en première ligne et qu'ils en avaient assez. Ils nous ont prévenus qu'ils seraient bientôt relevés par les Prussiens et qu'alors il faudrait faire bien attention, mais qu'avec eux il n'y avait rien à craindre. En effet, ça fait 4 jours qu'à 25 m l'un de l'autre il ne s'est pas échangé un seul coup de fusil. Nous étions amis des 2 côtés, bien sincères, et quand notre artillerie tirait sur leur ligne nous étions ennuyés pour eux et s'il avait fallu aller à l'assaut de leurs tranchées, je ne sais pas ce qui se serait passé. Dans la dernière attaque que nous avions faite, une vingtaine de nos morts sont restés, à quelques pas de leurs tranchées. Très poliment, un officier nous invita à aller les chercher, et que nous pouvions être certains. Nous avons refusé ... Ils ont soigné nos blessés sans les faire prisonniers, l'un d'eux fut soigné pendant 5 jours. Vers le soir, c'était le 24, un Bavarois remit une lettre que notre Capitaine conserve précieusement, elle était conçue ainsi, autant que je m'en rappelle : « Chers Camarades, c'est demain Noël, nous voulons la paix. Vous n'êtes pas nos ennemis. Ils sont de l'autre côté (probablement les Anglais). Nous admironsla grande Nation Française. Vive la France, bien des salutations. Signé : les Bavarois dits les Barbares ». […] La nuit vient interrompre nos échanges amicaux et minuit approche. Tout à coup, tout près de nous on entend chanter au son de flûtes et d'un harmonium. C'étaient les Bavarois qui fêtaient Noël. Quelle impression ! D'un côté des chants religieux, de l'autre la fusillade, et tout ça sous un beau clair de lune en pleins champs, tout recouverts de neige. Quand ils eurent fini nous poussâmes des hourrah, hourrah ... A notre tour, le Capitaine le 1er, nous entonnâmes d'une seule voix : Minuit Chrétien, puis il est né le Divin Enfant. Ils nous écoutèrent, puis eux poussèrent des applaudissements et des bravos. Enfin, trois qui savaient très bien l'Allemand chantèrent deux cantiques en chœur avec les Bavarois. On m'aurait raconté cela je ne l'aurais pas cru, mais les faits sont là et ils se produisent un peu partout, mais mal‐ heureusement, ne serviront à rien.

          Cette lettre vous parviendra peut être l'année prochaine, dans cette circonstance je m'empresse de vous offrir mes meilleurs vœux pour 1915. J'espère que cette année reconstituera tout ce que 1914 a détruit, bonheur, foyers et espérances, et qu'elle apporte la paix, le travail et la récompense tant méritée par les sacrifices que cette guerre nous a forcés à faire. J'aurais voulu vous écrire hier, mais nous avons été obligés d'aller nous réfugier dans la cave, à cause des percutants qui tombaient dans Villers aux Bois, petit pays où nous nous reposons, avant d'aller aux tranchées. […] Merci encore de toutes vos bontés. Recevez, mes chers Parents, mes meilleurs vœux de bonheur et de santé pour la nouvelle année et mes plus sincères baisers […].
          Votre fils qui vous aime. »

          25 jours plus tard

          intéressant cette distinction entre les catholiques bavarois, qui ne voulaient pas tuer d'autres catholiques et les prussiens, protestants, avec peut être des restes de culture germanique payenne .
          N'amplifions pas un événement qui a été très localisé à quelques tranchées et trés ponctuel .

          En 2023 sur le front ukrainien, pas de trêve pour le Noel orthodoxe .

            marcopolo N'amplifions pas un événement qui a été très localisé

            Peut-être mais un événement qui a fait beaucoup de bruit en son temps.