Le mot de Boris Vian, c'est "Jean-Sol Partre", c'est une contrepèterie, c'est pour ça que c'est censé être rigolo. La vanne, c'est très précis, quasi scientifique, la moindre imprécision la fout en l'air.
Je ne reviens pas sur l'inventaire à la Prévert dans le name dropping impossible qui est proposé.
Pour revenir à Simone Weil, le fait de parler de la condition ouvrière n'a en soi rien de gauche ni d'extrême gauche.
L'extrême-droite normale (pas celle de Jean-Marie années 80 ni d'Eric, qui est une perversion) ne peut pas supporter le libéralisme. Elle n'aime pas les riches mais s'attache au sort des petites gens. Marine beaucoup plus dans la vraie ligne politique à ce niveau. Elle n'a pas trouvé cela toute seule naturellement, mais Philipot qui, lui, est politiquement au niveau, le lui a expliqué. Elle l'a viré, c'est vrai, mais pas sa ligne politique.
Dans le Manifeste communiste, Marx et Engels soulignent cet aspect, quand ils parlent du "socialisme réactionnaire". Il y a des tas de gens qui sont "socialistes" par détestation du capitalisme, du progrès, donc, et dont le rêve est un retour à l'état antérieur des modes de production et d'organisation sociales, bref des adeptes du "c'était mieux avant", un avant qui dépend des époques. En 1848 (quand ils écrivent ces lignes sur le social-réac), c'est le retour rêvé à la monarchie, le culte de Jeanne d'Arc et les chrétienneries arrièrées, complètement inefficientes. Sur la manière dont ils ont été cocufiés dans cette période (entre 1830 et 1848, en gros), ils écrivent que cela fait penser à la gueule de bois des lendemains de cuite...