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Beau documentaire, surement encore disponible sur Arte.tv, au sujet d'une affaire, pas vraiment élucidée, à propos de la première ascension face Nord du Cerro Torre, une aiguille impressionnante, proche du Fitz Roy.

Un alpiniste italien de renom, avait prétendu avoir réussi l'impossible. Mais aucune preuve de ses dires, d'autant que son acolyte Tony Egger serait mort en phase de descente, emporté par une avalanche.

Fier de sa réussite, l'unique survivant et seul témoin de cette ascension, l'Italien Cesare Maestri en fait un livre.
Mais une photo le contredit complètement.

Les autres alpinistes sont allés vérifier. C'est une photo du flanc opposé à celui prétendu par l'italien.

On questionne Maestri "c'est une erreur de l'éditeur, car je certifie qu'on a fait la face nord" "oui mais le livre a été réédité plusieurs fois, sans correction?" "écoutez, je m'en fous de toutes ces histoires, et de cette maudite ascension du Cerro Torre, moi, je sais ce qu'on a réussi"

Pour prouver ses dires, 11 ans après Maestri reprend l'ascension. Mais avec un compresseur (pour placer ses pitons) et sur une face bien différente.

Pour les autres alpinistes, l'utilisation d'un compresseur est de la trahison et un sacrilège.
Et Maestri n'a rien prouvé quant à sa première ascension.

Dans les conquêtes de l'inutile, les polémiques existent aussi.

Le doc précise que Maestri n'a pas voulu grimper sur la glace sommitale, parce que pour lui, l'alpinisme, c'est sur de la roche, pas de la glace.

(mais sur le Cerro Torre, c'est juste un petit chapeau glacé)

    Subissant de plein fouet les conséquences du "réchauffement climatique", nombre de courses alpines classiques ont vu leur cotation prendre un échelon (du moins officieusement).

      • [supprimé]

      white-widow-power

      En 1959, le réchauffement climatique n'était pas encore un sujet.

      Les américains n'avaient pas encore trois 4x4 chacun 🙂

      • [supprimé]

      • Modifié

      [supprimé] pas vraiment élucidée,

      Si, et depuis longtemps.
      Pas un seul clou en place dans la paroi au-delà des 300m et de la sortie du glacier, point de stockage des 80 kilos de clous.

      Les clous de Mummery plantés dans le Grépon en 1880 étaient encore en place un siècle plus tard.

      Maestri était un type délirant. Une jour, découvrant qu'une cordée suivait à trois longueurs la sienne dans la Lavaredo, il lui pissa dessus en hurlant depuis le bout de sa corde.

        • [supprimé]

        • Modifié

        white-widow-power Subissant de plein fouet les conséquences du "réchauffement climatique", nombre de courses alpines classiques ont vu leur cotation prendre un échelon (du moins officieusement).

        Les plus belles voies des Alpes sont fermées durant la saison d'été. Toutes les faces Nord du secteur Argentière sont bâchées, Whymper et Couturier sont quasiment interdites. La nord de l'Eiger est par terre depuis 2006, le pilier Bonatti au Dru est à l'état de gravettes, le Cervin par la cabane Carrel est chiuso.

        Bref, il fallait avoir vingt ans il y a deux fois vingt ans.

        Entre les monuments qui s'effondrent ou noircissent, les tas de crétins en fluo, les grabataires en camping-car qui se stockent sur les parkings de l'Aiguille, faut ne pas aimer la montagne pour aller encore la rencontrer.
        C'est un peu comme aller visiter Brigitte Bardot en 2022 à la Madrague. Perso j'ai débranché quand Dieu créa la femme, (juste après avoir offert les montagnes à des générations privilégiées).
        Mauvais temps pour les rêves.

          • [supprimé]

          [supprimé]
          Manifestement, Maestri est Italien, jusqu'à la corde.

          Reste à savoir s'il mérite son surnom de l'araignée des montagnes.

          Dans le documentaire d'Arte, on apprend qu'il a viré tous les pitons placés sur la fin du parcours, juste parce qu'il apprenait qu'une autre équipée comptait gravir cette aiguille, après lui.

          Ce mec n 'était vraiment pas coopératif.

          Cette histoire reste belle, parce que ce Cerro torre était réputé comme insurmontable.
          Et surtout, voisin de ce Fitz Roy. qui doit surement faire rêver n'importe quel grimpeur.

          A la vision de ce documentaire, je me suis demandé s'il n'a pas lui même causé la perte de son coéquipier autrichien.

          (c'est ce coéquipier, qui prenait les photos, on a seulement retrouvé quelques restes de lui. Mais jamais son carnet, ni son appareil photo)

          Tu le connais ce documentaire?

          Tu dis que, "si, c'est élucidé depuis longtemps", mais ce Maestri a toujours ses fans, encore aujourd'hui.
          Pour l'avoir entendu parler, dans ce documentaire, il me parait plus fantasque que sincère.
          Mais, dans cette pratique, c'est assez étonnant de voir de blablateurs.
          Enfin, pas si étonnant que ça, puisque quand rien n'est vérifiable, pourquoi ne pas raconter n'importe quoi?
          L'alpinisme, ne serait alors qu'une version sportive des mythos de forum 🙂

          N'empêche, cette chaine andine continue de me faire rêver, pour sa beauté.
          J'ai une mini expérience d'alpinisme, la plus grosse peur de ma vie. Par stupidité.

            • [supprimé]

            [supprimé] Manifestement, Maestri est Italien, jusqu'à la corde.

            Non.
            Bonatti est le plus grand de tous les temps, l'autre est un clown. Donc non.
            Messner est aussi à moitié italien.

              • [supprimé]

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              [supprimé] J'ai une mini expérience d'alpinisme, la plus grosse peur de ma vie. Par stupidité.

              Un mec qui prend son panard en jouant son livret A à la bourse, c'est pas fait pour tâter du vide.
              Les groupes humains sont très judicieusement rangés par passions.

                • [supprimé]

                [supprimé] Mauvais temps pour les rêves.

                Mais non!

                Musk est là.
                Il te gravira les monts Olympus en drone réutilisable.

                😉
                Reste à savoir si Elon a lu du Frison Roche.

                  • [supprimé]

                  [supprimé] les monts Olympus

                  Mons Olympus. Latin.
                  Un solitaire.

                  • [supprimé]

                  Messner et le Cerro Torre.

                  • [supprimé]

                  [supprimé]
                  Un message a sauté.
                  Dommage.

                  (pb de délai pour le poster)

                  Je répondais à l'agression.
                  Et je parlais de ces Andes magnétiques.

                  Pour le mont Olympus, c'était une boutade.
                  oui, un seul mont. Ok.

                  • [supprimé]

                  [supprimé] Bonatti est le plus grand de tous les temps

                  Si j'ai bien suivi l'histoire, Bonatti a reconnu son échec (en 1958?)

                  Je ne voulais pas glorifier Maestri. Juste dire qu'il a laissé son nom, malgré les zones d'ombre sur ses exploits.

                  D'une certaine manière, il a contribué au prestige de la discipline.

                    • [supprimé]

                    [supprimé] Les groupes humains sont très judicieusement rangés par passions.

                    Ca c'est très stupide. Et du niveau de Zola.

                    Mais bon, j'y avais répondu, mais trop de délai.

                    On en rediscutera.
                    Si je reconnais le ridicule de la situation, j'ai énormément regretté de ne pas être équipé comme mes voisins.

                    (ils avaient des cordes, et moi, baskets et mains nues.)

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                    [supprimé] D'une certaine manière, il a contribué au prestige de la discipline.

                    Ben voyons.
                    Le seul gus de l'histoire de l'Alpininisme à avoir osé traîner un compresseur à essence de quasiment un quintal pour ouvrir dans une montagne de légende une voie honteuse avec profusion de pitons à expansion, plusieurs centaines enfoncés dans la roche forée. Le prestige d'un violeur en réunion, ni plus ni moins.

                    Vous ne vous reposez jamais ?

                    Au début de l’été 1970 – en plein hiver austral -, ulcéré par les accusations dont il est la cible, Cesare Maestri reprend la direction du Cerro Torre avec, dans sa valise, 400 pitons à expansion et un énorme compresseur de 80kg: un fou… Avec trois complices – Carlo Claus, Ezio Alimonta et Pietro Vidi – il entreprend de percer la roche grâce à sa machine démoniaque et d’y planter les pitons qui lui permettent de progresser lentement vers le sommet tout en hissant le compresseur au moyen d’un treuil. L’ascension la plus hideuse de l’histoire est en marche ! Comble de laideur, ils échouent à 450 mètres du sommet mais laissent tout en place et reviennent cinq mois plus tard pour finir leur triste labeur. Le 2 décembre, ils sont au sommet mais le maestro ne s’abaisse même pas à prendre une photo… les souillures laissées sur la montagne feront office de preuve. Le compresseur lui-même est abandonné accroché à une corde, comme ultime relique de l’histoire. La tristement célèbre « voie du compresseur » était née.

                    https://summit-day.com/cerro-torre-triste-histoire/

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                      Les "prestigieux".

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                      [supprimé]

                      Je ne suis pas en train de féliciter le Maestri.
                      Juste qu'en racontant ses balivernes il a contribué à populariser la discipline.
                      Si plusieurs personnes ont tenu à démonter le mythe, c'est aussi pour démontrer ses difficultés dans la réalité.

                      Dans le documentaire évoqué, qui démonte point par point ce mythe, avec des intervenants qui chargent constamment le Maestri, il n'y a même pas de mépris.
                      Par contre, ils décrivent bien le Cesare comme un imposteur.

                      Il n'empêche, dans un village, proche du Fitz Roy, bon nombre de ces habitants perpétuent un hommage à cet imposteur.

                        Sempiternelle querelle où s'affrontent béotiens et initiés.
                        Là-haut, nous ne sommes jugés que par nos pairs.
                        Je me rends régulièrement à Saint-Véran en morte saison (s'applique également à Fouillouse, ou encore dans n'importe quel bled "bas-alpin" (04/05), il y a peu d'habitants mais tous s'accordent naturellement au même postulat : la montagne ne ment pas, l'on ne jaugera l'aptitude et l’appétit à tutoyer les cimes qu'à la seule humilité du randonneur/alpiniste.
                        Je digresse mais quand j'entends moraine et sérac, je sors mon piolet.
                        Nymo, as-tu déjà foulé de tes crampons un glacier avant d'ouvrir ce sujet ?

                        [supprimé] Il n'empêche, dans un village, proche du Fitz Roy, bon nombre de ces habitants perpétuent un hommage à cet imposteur.

                        Bon nombre de résidents à l'année ne connaissent la montagne que par leurs incursions momentanées en alpage, lors de l'estive. Le reste du temps ils survivent en vallée.
                        Cet été, j'ai encore vu des Marseillais (terme générique pour désigner des touristes ici-bas) se garer au Pré de Madame Carle et partir à l'assaut du Glacier blanc en tongs.

                        En bas, tu n'aurais peut-être pas cru, tandis qu'ici... Ici, on ne peut pas mentir! On ne ment jamais en haute montagne._
                        Roger Frison-Roche_