chevalier-du-temple La LICRA appartient à un totalitarisme qui se veut de vider nos bibliothèques d'auteurs comme Balzac, Zola, Voltaire, Shakespeare, et quelques autres, pour leurs propos antisémites.
Etes-vous bien sûr, pour la LICRA ? Ils ont dérivé à ce point ?
Le cas de Shakespeare est intéressant : son Marchand de Venise contient indéniablement tous les poncifs antisémites les plus rebattus. Néanmoins, il contient la fameuse tirade de Shylock, légitimement célèbre, qui ouvre l'acte III :
I_l m’a couvert d’opprobre, il m’a fait tort d’un demi-million, il a ri de mes pertes, il s’est moqué de mes gains, il a conspué ma nation, traversé mes marchés, refroidi mes amis, échauffé mes ennemis ; et quelle est sa raison ? … Je suis un juif ! Un juif n’a-t-il pas des yeux, des organes, des proportions, des sens, des affections, des passions ? N’est-il pas nourri de la même nourriture, blessé des mêmes armes, sujet aux mêmes maladies, guéri par les mêmes moyens, échauffé et refroidi par le même été et par le même hiver qu’un chrétien ? Si vous nous piquez, est-ce que nous ne saignons pas ? Si vous nous chatouillez, est-ce-que nous ne rions pas ? Si vous nous empoisonnez, est-ce-que nous ne mourons pas ? Et si vous nous outragez, est-ce-que nous ne nous vengerons pas ? Si nous sommes comme vous du reste, nous vous ressemblerons aussi en cela_
C'est à considérer, venant d'un prétendu parangon du racisme et de l'antisémitisme...
Que retient-on ? Qu'est-ce qui compte, pour l'Histoire, pour la littérature ? La caricature raciste ou la palinodie ? Je me souviens de la fois où Shakespeare a eu un furoncle à la fesse, ou d'Othello et Desdémone ? De la fois où il a forcé sur la bière anglaise (très dangereuse) et qu'il est allé vomir dans le caniveau, ou du Monologue de Hamlet ?
Telle est la question, comme il disait.