Neodadais Poutine n'a ni un projet mondial comme Staline, ni une quête avide pour toujours plus de ressources (cela, c'est Biden et ses laquais) comme Hitler. Il ne fait que tenter de préserver son ère d'influence comme le firent les français et les anglais dans les années trente.
Depuis le début de son ère, Poutine souhaite reconstruire un empire russe qui aurait le périmètre de l'URSS pour faire simple, soit par mécanisme de conquête suite à des guerres civiles qu'il déclenche et entretient jusqu'au moment où il intervient, soit par "zone d'influence" comme vous dites c'est à dire en mettant des caniches aux ordres. C'est une vision colonialiste du XIXième siècle, ce monde-là est terminé; l'influence actuelle doit se faire sur base d'accords multilatéraux et d'accords de coopérations économiques, universitaires, culturels. Votre référence aux 30s indique quel est votre vision du monde.
Poutine est intervenu en Syrie, il envoie ses assassins de Wagner au Mali/Niger/Centrafrique/Burkina-Faso pour influer, c'est à dire contrôler, racketter, piller. C'est de la même veine coloniale.
Ce que je dis ici vaut pour d'autres pays, USA, UK et France inclus.
Neodadais Vous jugez les politiques d'appeasement avec vos connaissances parcellaires de leur futur sans considérer, ignorant, les enjeux de leur temps.
Neodadais L'enjeu majeur de leur temps, aux accords de Munich, ce n'est pas le neocolonialisme pangermanique (qui ne se heurt pas aux colonialismes franco-britaniques et ne fait peser que la question d'équilibre européen), c'est le projet internationaliste communiste qui menace de gober toute l'Europe.
Je peux comprendre que les pays d'Europe de l'Ouest et les USA ont mené une politique hypocrite et hésitante face à 2 empires très menaçants. Il est clair que le Reich avait des sympathisants à Londres, Paris et Washington et il est clair que les 3 pays voyaient l'URSS et le communiste expansionniste comme un danger majeur. Il est très clair que les USA, le UK et de façon plus opaque la France du Front Populaire ont soutenu Franco en livrant armes/nourriture/matériaux/pharmacie à la Junte et je leur sais gré de l'avoir fait d'ailleurs, les Républicains ayant été vite mis sous contrôle par Moscou.
Daladier et Chamberlain ont donc fait de la realpolitik en ménageant le Reich à cause de la menace communiste. Simplement ils sont allés jusqu'en juin 1940 et c'était très tard, heureusement que les Tories ont envoyé Churchill au 10 Downing Street.
Staline a fait de la realpolitik à font aussi: retraite d'Espagne assez discrètement et abandon des Républicains face aux franquistes qui étaient un peu chauds malheureusement, pacte germano-soviétique et au passage annexion d'une partie de la Pologne. Ensuite Staline a fait le dos rond jusqu'à Barbarossa, car l'Armée Rouge ne tenait pas debout pour plusieurs raisons et il le savait.
Mais c'est de la vieille histoire d'un autre siècle sur des idées plus anciennes encore. Poutine en est resté là. La Russie avait beaucoup mieux à faire en 2000, se moderniser, éliminer la corruption, s'intégrer au monde technologique et commercial, coopérer avec l'UE, le Japon et la Corée du Sud, laisser tomber Kim et collaborer plus intelligemment avec la Chine, foutre la paix aux pays qui avaient réussi à se décoloniser. Le PIB russe serait meilleur aujourd'hui, la population en meilleur état et le monde occidental très heureux de collaborer avec la Russie.
L'ironie d'ailleurs, c'est que c'est toujours de Moscou et de Pékin aussi que vient le problème. McArthur avait une proposition sale sur le sujet, mais il n'a pas été suivi, mais il avait vu juste quelque part.