Dame Ursula a décreté un paquet de sanctions contre la Russie afin de renforcer son isolement du secteur financier. Elle déclarait récemment : << Nos sanctions ont dévasté l'économie russe >> tout en précisant que la Russie était au bord de la banqueroute. Il semblerait qu'elle soit en contradiction avec les estimations du Fond Monétaire International.
D'après le FMI l'économie russe se sort mieux que prévu des sanctions et les pays occidentaux sont touchés plus durement que prévu. En fait, l'économie russe devrait cette année, être moins pénalisée par les sanctions que ce qui était attendu. Le FMI souligne que les pays européens, en revanche, en souiffrent plus que prévu.
La croissance du produit intérieur brut ou PIB de la Russie devrait se contracter de 6% en 2022, soit bien moins que le plongeon de 8,5% sur lequel il tablait lors de ses précédentes prévisions, publiées en avril dernier. Le FMI dans son rapport précise que les exportations de pétrole brut et de produits non énergétiques se maintienennt mieux qu'attendu. Que la demande intérieure fait également preuve d'une certaine résilience grâce à la maîtrise de l'effet des sanctions sur le secteur financier intérieur et à un affaiblissement du marché du travail plus faible que prévu. Le FMI anticipe une récession de l'économie russe de 3,5%, soit 1,2% point de moins que ses prévisions précédentes, en 2023, avec de lourds effets sur l'Europe. Il précise que les effets de la guerre sur les principales économies européennes ont été plus négatifs que prévu, que les prévisions de croissance économique pour 2022 ont été abaissées pour l'Allemagne, la France et l'Espagne.
Ces conséquences plus fortes sont dues à la hausse des prix de l'énergie ainsi qu'à la baisse de confiance des consommateurs et au ralentissement de l'activité manufacturière résultant de perturbations persistantes de la chaîne d'approvisionnement et de la hausse des coûts des matières premières. Le FMI précise également qu'une cessation complète des exportations de gaz russe réduirait nettement la croissance dans la zone euro en 2022 et 2023. Cela forcerait les pays européens à mettre en place un rationnement de l'énergie touchant les secteurs industriels majeurs.
Autant pour dame Ursula !