chevalier-du-temple C'est ce que ses ennemis voulaient faire croire afin de le faire mourir, mais ne pouvant lui reprocher aucun crime, ils voulaient le faire passer pour un séditieux. Le plan des Juifs qui accusaient Jésus devant Ponce Pilate, le gouverneur romain, représentant de l'empereur, a été déjoué par ce haut dignitaire. Ne réussissant pas à faire condamner Jésus sur leur seule parole, ils l'accusèrent de conspiration contre l'Etat. Pilate qui était un connaisseur en matière d'agitateurs, ne trouva aucune faute en Jésus. S'adressant à la foule, il dit à trois reprises : << Je ne trouve en lui aucune cause de mort. >> tandis qu'ils insistaient pour qu'il soit crucifié. Pilate voulait attirer la compassion des Juifs mais en vain. Il craignait de crucifier Jésus, étant convaincu de son innocence et cherchait à le délivrer. Ce qui fit pencher la balance, c'est que les Juifs dirent à Pilate que <<Si vous le délivrez, vous n'êtes pas l'ami de César, car quiconque se fait roi se déclare contre César. >> Voyant qu'il ne gagnait rien, Pilate prit de l'eau et se lava les mains devant le,peuple, en disant : << Je suis innocent du sang de ce juste ; vous en répondrez. >>
L'usage du mot "juif" est faux et manipulateur dans ce contexte. "Les Juifs", cela désigne ici des adversaires du Christ, comme si ceux qui au contraire ont soutenu Jésus ou l'ont suivi n'étaient pas des Juifs ! Ils étaient quoi ? Bouddhistes ? Adventistes de la 25ème heure ? Derviches tourneurs ?
On appelle donc "Juifs" ceux qui sont opposés, cette caractéristique étant omise dans les autres cas, ou l'on ne croit pas bon de préciser. "Juif" veut seulement dire traître, et quand on est Juif sans être traître, on n'est plus Juif, tout à coup. Ca doit être un des miracles du Christ...
L'usage qui est fait de Ponce Pilate est plus grave encore. Si on comprend bien, c'est un brave connard qui s'est fait enfumer par "les Juifs". Un peu comme plus tard, dans la version Isorny réhabilitée par Zemmour, Pétain un vieux maréchal gâteux sympathique, mais qui n'avait pas compris que Hitler était antisémite.
D'abord, Pilate, c'est un procurateur romain. C'est-à-dire une sorte de préfet nommé pour faire régner l'ordre dans une Province. A l'époque déjà, la Palestine, c'est un vrai pot de pus et on ne nomme des procurateurs là-bas que comme une mesure disciplinaire. C'est le fonctionnaire indélicat qu'on mute à Hazebroucq pour le punir et surtout s'en débarrasser.
Personne ne se bat pour avoir ce bordel à gérer, c'est le poste le plus pourri. On y retrouve les plus mauvais et les plus corrompus, mais certainement pas les plus tendres. Pourris jusqu'à l'os, soit, mais certainement pas des couilles molles ou des types qui vont se laisser blouser par un Sanhédrin ou autres organismes qui ne représentent strictement rien pour eux. Faut rendre à César, pas au Sanhédrin. Ce Pilate tout soumis et qui se laisse impressionner par les rabbins, c'est grotesque.
On reste dans cette idéologie où seuls les Juifs sont des malins, et des goys tous plus cons les uns que les autres et qui se font manipuler comme des pantins, complètement déresponsabilisés et à qui on suppose une volonté bonne totalement imaginaire.
Le détail est de la fantasmagorie : Pilate qui déclare qu'il ne voit rien de mauvais dans Jésus, franchement...On sait qu'il n'en a rien à battre, quand il demande à Jésus "qu'est-ce que la vérité" ? c'est un peu plus probable. La vérité, il n'en à rien à foutre, alors le bien et le mal, je vous laisse imaginer où il se les met. Pilate qui s'épanche sur ses sentiments de sympathie pour un type qui dérange l'ordre public - se livrant à de la casse, comme quand il bousille les commerces, comme le dernier des racailles du 9-3 - , Pilate qui "se lave les mains" de ce genre de situations, qui peut croire à de pareilles insanités ?