Pourquoi ne prenez-vous pas en compte les idées simples et évidentes que vous rappellent nos amis ? Savoir qu'on a justifié au nom du Christ un nombre incalculable de crimes et de génocides ? Celui des Indiens d'Amérique, par exemple. Ou les épouvantables guerres de religion que nous avons connues à l'Age classique (16ème-17ème) ? Les catholiques et les protestants à égalité dans l'horreur criminelle, mais surtout également chrétiens.
Il y a une très belle scène dans le Parain II de FF Coppola, où Michael Corleone, un Parain maffieux particulièrement violent et sans scrupule, qui veut faire du busyness avec l'Eglise, s'entretient avec un Cardinal, qui deviendra Pape plus loin dans le scénario. Il s'étonne auprès de l'homme de Dieu de trouver parmi ses interlocuteurs du Vatican des gens aussi méchants, pervers et vicieux. Domaine dans lequel il s'y connaît ! Il lui dit qu'auprès d'eux, il n'est lui-même qu'un petit amateur. Ce cardinal lui répond par une jolie parabole. Ils sont dans un palais du Vatican, décor sublime (l'Eglise aime les pauvres, mais pas être pauvre elle-même). Le futur Pape s'approche d'une grande vasque, remplie d'eau et de petits cailloux. Voyez ces pierres, dit-il à Corleone, elles sont dans cette vasque depuis des siècles, peut-être. Il prend un caillou, qu'il casse en le frappant dans la vasque. Voyez, poursuit-il, à l'intérieur, ils sont complètement secs. Les hommes dont vous parlez ont baigné dans le christianisme, mais à l'intérieur, dans leur coeur, l'esprit du Christ n'a jamais pénétré.