[supprimé] Je ne connais pas l'histoire des guerres religieuses en Allemagne, mais j'ai beaucoup lu sur les guerres de religion en France, et c'étaient les catholiques, en effet, qui ne voulaient pas de la RPR et qui l'ont combattue.
C'est en Allemagne qu'a germé la révolte et que Martin Luther est entré en conflit avec l'Eglise. Après avoir rompu avec la Papauté, Luther se trouva en lutte contre l'empereur Charles Quint, pour établir en Allemagne la doctrine nouvelle. Charles Quint a vu dans la révolte de Luther, non seulement une hérésie mais encore une cause de différends politiques, dans une Allemagne déjà divisée et ferment de ruine pour sa propre autorité. Luther fut donc mis au ban de l'Empire. Puis, après une année d'exil, il lança un appel à la noblesse chrétienne allemande, expliquant qu'il fallait dépouiller l'Eglise de ses richesses, s'emparer de ses domaines et les séculariser. Il n'en fallait pas tant pour que les petits nobles et les paysans se ruent sur les domaines ecclésiastiques. La grande noblesse en profita pour séculariser à son tour, tous les biens de l'Eglise enclavés dans ses domaines. C'est par l'excitation des convoitises individuelles que la doctrine de Luther s'est répandue dans l'Empire. Devant le succès de cette doctrine, Charles Quint toléra le luthérantisme. Au cours des siècles suivants, l'Empereur catholique lutta contre les princes protestants, qui, pour se défendre, chercheront des alliances à l'étranger. C'est donc de la réforme luthérienne que date en Allemagne, l'intervention étrangère dans les affaires politiques qui transformeront, aux siècles suivants, l'Allemagne en un champ de bataille européen.
C'est grâce à Jean Calvin que la réforme plus radicale encore, s'est propagée en France. Initié aux doctrines de Luther, Calvin, après qu'il ait publié et adressé sa doctrine à François 1er, trouva plus sage de quitter la France pour se réfugier à Bâle, car le bon roi commençait à s'inquiéter des progrès de la réforme dans son royaume. Cet homme cruel qui pensait détenir la vérité, n'admettait pas la liberté de conscience. La dictature qu'il a imposé à Genève, ressemblait de beaucoup au Comité de salut public sous la Terreur, au cours de la Révolution française. Il punissait de mort tous les réfractaires.
Les guerres civiles dont la France a été le théâtre, dans la seconde moitié du 16ème siècle, ne constituent pas un phénomène isolé, particulier à la France. Toute l'Europe a connu à cette époque, des bouleversements analogues, surtout en Angleterre et en Allemagne. Le mouvement protestant a pris tout de suite un caractère d'opposition politique à la royauté. Sous prétexte de religion, beaucoup de nobles, désireux d'accroître leur indépendance au détriment du roi, prirent la tête de ce mouvement protestant et s'en constituères les chefs militaires. L'étranger profita de cette division intérieure, et essaya d'exercer en France son influence. Catholiques et protestants chacun firent appel à l'étranger, Espagne ou Angleterre. On compte huit guerres de religion de 1562 à 1598 lesquelles furent conduites avec férocité et fanatisme.