jack127
Nous sommes issus d'une culture chrétienne, c'est ce que voulais mettre en avant et personne ne pourra contredire cela.
Certes, mais notre société rejette le christianisme. S'il reste effectivement des points communs, le christianisme n'est absolument plus respecté chez nous.
Le peuple ukrainien est on ne peut plus concret et dans un cas d'urgence extrême donc il il est difficile de fermer les yeux là dessus, sans passer pour un égoïste. Après, on peut toujours discuter de la manière d'aider son prochain et lui donner une arme dans les mains n'est pas la même chose que lui fournir de la nourriture ou des soins, j'en conviens.
Autant dire que vous n'avez pas compris le terme « concret » dans mon propos. L'ukrainien devient concret s'il est réfugié, vient sonner à votre porte. Le Christ prêche aux hommes la charité au quotidien, dans leurs relations, avec les hommes qu'ils côtoient. Il n'en fait pas un programme de politique sociale dans une société, ou à l'égard d'une société étrangère. Même si l'on transforme cela en programme pour une société, le but sera d'obtenir la charité non pas par le haut, mais par le bas, que chaque individu aide ceux qui en ont besoin dans ses connaissances. Autre moyen : former des associations.
Là, on est pas loin du fameux "on ne peut pas accueillir toute la misère du monde" et je répondrais toujours la même chose, à savoir que JC a demander de ne pas faire de distinction entre telle ou telle personne, suivant son appartenance religieuse ou autre, mais d'aider celui qui est le plus dans le besoin, ce qu'il a toujours fait contre l'avis de certains.
Non, ce n'est pas tout à fait ainsi que je le défends, même si cela reste vrai. Je pense que la charité s'inscrit dans une communauté, et que si plutôt qu'aider notre prochain, celui du quotidien, nous commençons à aider un homme beaucoup plus lointain, qui aide alors notre prochain ?
Je pense aussi que la charité se fait dans la mesure de nos moyens, après avoir subvenu à nos besoins, ce qui signifie que pour la plupart des gens, elle ne peut exister, si elle n'est pas imposée, sans une certaine frugalité, sans un critère nécessaire / superflu, autre que dans notre société.
Dernière précision : je ne pense pas qu'un ukrainien, ou un haïtien, si vous voulez, vaut moins que mon prochain au quotidien ; je pense, que si la charité ne s'inscrit pas dans une communauté, et que si elle n'est pas imposée comme dans notre société, alors elle ne se fera qu'au gré des émotions du moment, de la sympathie ou de la commisération qu'à tel instant nous ressentons.
Comprise à ma manière, la charité devient aussi un moyen de nourrir la fraternité ou amitié entre les hommes : elle fait alors au quotidien la communauté. En plus, dans la mesure où elle ne supprime pas le rapport main qui donne, à main qui reçoit, qu'elle implique pour celui qui reçoit souvent une gêne, elle est de nature à susciter moins de parasitisme qu'une charité étatique, ce qui ne signifie pas pour autant que dans ce cas, il n'existe pas aussi des gens qui ont honte de recevoir des aides, et qui en conséquence ne les sollicitent pas forcément, ou pas forcément toutes.