[supprimé] Mélenchon ne peut pas nationaliser les moyens de production et abolir la propriété foncière. Sa sixième République ne vaut rien juste histoire de régler ses comptes avec Macron. C'est un personnage couard derrière ses prises de gueule. Il ne prêche pas au nom du socialisme ou du communisme comme le fait sincèrement Nathalie Artaud mais trace le chemin d'un nouveau capitalisme, le capitalisme vert.
On ne va pas revenir sur des éléments marxistes pas bien en place, je rebondis seulement sur la question de la sincérité.
Il y a déjà deux mouvements trotksystes dans l'élection, Arthaud et Poutou, si vous connaissez les différences théoriques, je vous dis chapeau! Mais la question de la sincérité, qui est plus psycho que politique, c'est inférieur mais ça m'intéresse.
A la base, Mélenchon, Poutou, Arthaud, c'est tout de la même farine : des trotskards. J'ai un problème avec eux qui touche justement à ce que vous évoquez. Je les compare avec les maos, qui ont à peu près disparu de la surface de la Terre, au moins électoralement. Mais si je considère maintenant les itinéraires personnels, je ne vois pas beaucoup d'exemples (il y en a, hein, mais pas beaucoup ; Gérard Miller, par exemple) de maos qui s'engraissent et possèdent des millions comme Mélenchon.
Il y a quand même quelque chose d'un peu écoeurant quand on voit ces révolutionnaires complètement perclus de fric, y a un souci. Je ne parle pas de Dany, dont la doctrine, la foi profonde n'est ni le marxisme, ni le maoïsme, c' est le cohn-benditisme (1), un truc tout à fait à part. Le genre amour de moi, je n'aime que ma gueule, fiat Dany, pereat mundus. (Que je sois, le monde dût-il en périr).
Je ne peux pas publier sur ce forum des images pornographiques, c'est contraire à la Charte, mais prenez vous-même la souris et tapez "Henri Weber", par exemple, avec la précision avant/après, si vous voulez. C'est trash, c'est franchement indécent, d'un point de vue matérialiste historique, de voir comment Weber prend des kilos (pas quelques uns, des dizaines de kilos) à mesure qu'il mange la soupe, qu'il devient fabiusien, après avoir joué les Saint Just de la Révolution en 68. Ce type qui pesait 60 kilos quand il venait donner des leçons de révolution à la Terre entière, a développé des masses de graisse à mesure que le pognon devenait sa nouvelle religion. Un type brillant, hein, Weber, c'est pas la question. Mais, comme Dorian Gray, plus il vieillit plus il est moche, et ce n'est pas un effet de l'âge. Le Mal se venge, il se manifeste dans sa chair, bref, c'est bien adégueulbiffe.
(1) con banditisme, comme disait Geneviève Dormann. Geneviève, si, du Ciel, tu nous vois, etc...