SagesseLiberale vous avez en partie raison, au début d'une phase d'innovation les capitalistes s'enrichissent plus vite puisqu'ils sont hors concurrence. Ce qui fait que les inégalités vont ensuite diminuer sont les politiques fiscales et sociales mises en place ainsi que les politiques anti-trust, anti-monopoles. Ces politiques sont du ressort... du politique, elles peuvent être mises en place ou pas. En tout cas, ce qu'il faut retenir, si l'augmentation des inégaliltés est inhérente au capitalisme, sa réduction n'est pas une évolution "naturelle" de celui-ci mais le résultat de choix politiques
Pas d'accord. Au début d'une phase d'innovation, les apporteurs de capitaux s'enrichissent plus vite car l'innovation nécessite beaucoup de capitaux et les profits sont élevés en raison de l'absence de concurrence, en effet. Mais : la croissance de la valeur ajoutée profite à tous (salariés, Etat, profits), les rémunérations augmentent et le temps de travail peut être diminué; l'Etat peut mener des politiques de redistribution grâce au surplus de recettes fiscales.
Dans un second temps l'innovation est imitée, les profits diminuent et les écarts se resserrent.
La réduction des inégalités est en réalité inhérente au capitalisme d'innovation... jusqu'à présent.
La différence réside aujourd'hui dans ce que les entreprises du numérique et plus généralement de l'économie de la connaissance font de telles économies d'échelle qu'elles peuvent maintenir leur avance technologique et deviennent difficilement contestables. Elles sont également bifaces, c'est-à-dire qu'elles offrent des services à deux clientèles différentes (par exemple pour Google, au consommateur et aux entreprises, les données des premiers nourrissant l'offre aux seconds). L'effet de réseau provoque une croissance exponentielle et permet de dominer le marché en créant un monopole ou un oligopole.