colomba
Je vous concède que c'est l'un des plus beaux pays du monde, et, de plus, épargné par les immeubles atroces comme ceux qui défigurent notre côte méditerranéenne. (Merci au FLNC) (Même si la méthode est plus que critiquable).
Côté accueil, ils étaient limite trop sympas, vu que j'étais l'ami d'un indigène. Par contre, j'ai du faire des concessions, comme ne jamais sortir sans un fusil chargé, même pour aller boire un Casa au bistrot du coin, ou aller faire une balade à Bastia (je résidais dans la montagne). Juste pour mémoire, ça se passait dans les années 70, peu après Aléria. Il fallait même insulter les flics quand on en croisait, pour faire comme tout le monde!
J'ai rarement autant rigolé au cours de ma longue existence. J'ai évoqué "L'Affaire Corse", mais ça frisait aussi le "Lucky Luke". Malgré ma plaque "95", l'auto-collant FLNC me dispensait du moindre ennui, avec les locaux ou avec les gendarmes. En montagne, on pouvait même doubler leurs fourguonettes dans le virages.
Les autres membres du Fopo ne vont surement pas croire en la véracité de ce que je raconte. Mais, vous, je sais que vous n'en douterez pas si vous êtes du pays. (et pas de première jeunesse).
Et encore, je ne raconte que le dixième de ce que j'ai vu. Mais faut pas être parisien et non introduit si on veut vivre ce genre de chose. J'ai aussi compris que la Corse n'avait pas besoin de revendiquer son indépendance. L'état français n'y dirige rien. Les corses respectent leurs propres règles, qui sont d'ailleurs très strictes. La libération sexuelle, c'est pas leur truc. Celle de la femme, sans problème si elle déménage sur le Continent. Par contre, l'hospitalité est comparable à celle des algériens, limite gênante. Impossible de décliner une invitation à manger, même si on sort de table.
Pour ce qui est de l'Omerta, on ne m'a rien caché, mais j'ai vite compris que rien ne devait sortir de ma caboche, même 50 ans après. Ce que je raconte ci-dessus, c'est la partie anodine de mon séjour plutôt animé.
Enfin, s'agissant de Colonna, la seule chose que je ne pige pas est qu'il ait été balancé. C'est juste surréaliste. Il doit y avoir un truc qu'on ignore. En tout cas, s'il avait été coupable, personne ne l'aurait dénoncé
Dernier point: Sa querelle avec un arabe, en revanche, inévitable. Même les français sont mal vus*, là bas, sauf exception (dans mon cas), les pieds noirs, c'est encore pire, et les arabes, no comment.
Je dis ça à l'intention des métros du Fopo, vu que, vous, vous n'ignorez rien de la situation, enfin, si vous venez de là bas.
- J'explique à l'intention de mes amis du Fopo: Les touristes sont bien accueillis, mais pas question pour un conti d'ouvrir un commerce sur le port de Bastia. Badaboum garanti. Aléria, c'était un pied noir avec des ouvriers arabes qui avait acheté un vignoble. Très mauvaise idée. Les CRS envoyés en Corse pour rétablir l'ordre ont du se tirer comme des lapins, en empruntant des ferries civils sans réserver à l'avance afin d'éviter le plasticage. Je l'ai vu de mes yeux. Même la Légion Etrangère avait peur des corses, là bas. On ne parle même pas des gendarmes de Corte. C'est là bas qu'on déporte les mauvais éléments pour les punir. Marseille-nord, c'est le paradis, à côté de cet enfer (pour un représentant de la loi).
Bref
#Poufpouflereporterdeguerresansrisque