Des papes
Il est souvent difficile pour les historiens de reconstituer l’histoire des papes, du fait de la propension de ces derniers à changer fréquemment de nom. Benoît XVI, par exemple, ne s’appelait pas Benoit quand il fréquentait les jeunesses hitlériennes. Autant que j’aie compris, il s’appelait Cardinal, un nom prédestiné, soi-dit en passant. Puis, à son arrivée au Vatican, il a opté pour Ratzinger, au motif probable que Ratatouille était déjà pris. Puis, quand il a été embauché comme pape, il a choisi Benoit, en hommage à un prédécesseur du Moyen Age qui avait régné à peine plus longtemps que Jean Paul Ier, ce qui ne l’empêchait pas de figurer en bonne place dans le calendrier des PTT, ne me demandez pas pourquoi. Ceci dit, « Renault XVI » aurait sans doute prêté à confusion. Ben oui, quand tu t’appelles Seize, il y a quand même quelques prénoms à éviter. Louis, par exemple.
Bref.
Notez quand même au passage que nombreux sont les pontifes qui optent pour des noms de bagnoles. Paul VI, par exemple, manifestement inspiré par Citroën, alors que Pie était plutôt Renault, comme Ratzinger. Un drôle de nom, Pie, soit dit en passant. On évoque parfois les « noms d’oiseaux » quand on parle des insultes. Ceci dit, l’homme n’avait pas été très clean durant la guerre.
Eh ! Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Tous les papes ne portent pas des noms d’oiseaux.
Tiens, au hasard : François Premier. Un nom de rue, donc facile à mémoriser. Ou Jean XXIII, le papa du cardinal. Note, pas bien difficile de devenir cardinal quand on est le fils du pape.
Peu importe.
Sachez tout de même qu’il est passablement difficile de trouver un emploi de pape. Par exemple, songez à vous faire baptiser avant de postuler. Juste pour mémoire, ils n’embauchent pas les mineurs, ni d’ailleurs les nains. Vous pouvez vérifier. Par contre, ils ne sont pas homophobes, ce qui devrait vous rassurer si vous être un inverti qui en vaut deux, comme Jean Paul. A ce propos, je ne saurais trop vous conseiller de vous présenter en robe. Ca peut vous sembler choquant, mais faites moi confiance, ça sera perçu d’un bon œil.
Pour ce qui est du boulot lui-même, soyez quand même sans inquiétude. Ca n’est pas trop foulant. Si vous ne connaissez pas le latin, rassurez-vous. Ceux qui pratiquent cette langue sont sourds, et ceux qui entendent en ignorent tout. Une bonne maîtrise du yaourt sera amplement suffisante.
Bref, vous voila paré pour le Vatican si vous vous sentez appelé araignée. Au fait, si vous recevez Bigard, ça vous dérangerait de lui demander un autographe ? Par chance, je m’appelle aussi François Premier